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Ça prend quoi pour réussir son entreprise?

La Presse Canadienne|Publié le 23 septembre 2024

Ça prend quoi pour réussir son entreprise?

Conçu pour les gens en affaires depuis moins de 3 ans, le Labo-Fondement a commencé sa nouvelle cohorte le 23 septembre. (Photo: Simon Cordeau, Initiative de journalisme local)

Quand on se lance en entrepreneuriat, on ne sait pas toujours dans quoi on s’embarque. Les défis sont nombreux et quotidiens, alors qu’on a beaucoup à apprendre. C’est pourquoi la Société d’aide au développement des collectivités (SADC) des Laurentides a mis sur pied les programmes du Labo-Entrepreneur-e.

Ceux-ci permettent aux entrepreneurs de demain et d’aujourd’hui d’acquérir les compétences et les outils essentiels à la gestion d’entreprise, d’agrandir leur réseau, mais surtout d’être accompagnés par des pairs d’expérience. Entrevue avec la conseillère aux entreprises Chloée Elorie Chartrand.


Penser à tout

Conçu pour les gens en affaires depuis moins de 3 ans, le Labo-Fondement a commencé sa nouvelle cohorte le 23 septembre. «Au labo, on réfléchit à comment donner une structure pour la gestion quotidienne d’une entreprise. Oui, il y a le plan d’affaires. Mais il ne sert pas juste au démarrage de l’entreprise: ça sert aussi à sa gestion. Et ça prend une vision: où on s’en va avec notre entreprise, mais aussi nous personnellement comme entrepreneur», illustre Mme Chartrand.

Un défi que rencontrent beaucoup de jeunes entreprises est la gestion financière, souligne-t-elle. « Les entrepreneurs confondent liquidités et profits. Donc ça prend un minimum de connaissances. » Il est également important de faire des prévisions, et de bien calculer tous les coûts associés à nos dépenses. « On ramène beaucoup à la réalité. Ce n’est pas juste du technique : c’est très applicable. Cette année, on a rallongé la formation un peu, pour leur faire poser des questions et le pratiquer ensemble. »
« On fait beaucoup d’accompagnement pour nous assurer qu’ils pensent à tout », souligne Mme Chartrand.


Développer son réseau

Selon la conseillère, les entrepreneurs ont « absolument besoin d’un réseau d’affaires » bien développé. « Si on connaît une personne dans le même domaine, ou qui est juste gestionnaire d’entreprise, c’est tellement riche d’apprendre à travers l’expérience des gens. »

Elle encourage d’ailleurs les entrepreneurs à identifier des entreprises semblables à la leur, et de simplement les appeler pour leur demander comment vont leurs affaires. « Le pire qui va arriver, c’est que leur porte soit fermée. Mais il y a tellement de gens ouverts à partager les obstacles qu’ils ont rencontrés, les mauvais coups à travers lesquels ils ont passé, mais aussi les bons coups qu’ils ont réussis. »

« C’est un de nos meilleurs outils : avoir un réseau d’affaires », insiste Mme Chartrand.

Et ce réseau peut aller au-delà des entrepreneurs, ajoute-t-elle. « Ça peut être d’avoir un bon comptable qui comprend notre objectif et qui va nous aider dans nos décisions, ou un avocat au besoin. Parfois, on peut approcher le maire de la ville, qui peut nous mettre en contact avec d’autres maires et d’autres villes. »


Être organisé

Il ne faut pas non plus sous-estimer l’importance d’être bien organisé, ajoute la conseillère. Que ce soit pour la comptabilité, la gestion de la clientèle, des tâches ou du temps, des solutions clés en main sont facilement accessibles. « Les logiciels sont disponibles, pas chers et réfléchis pour les entrepreneurs. »

Également, il est important d’avoir des processus en place, plutôt qu’improviser selon les besoins. « Avec une façon de faire que tu utilises au quotidien, tu oublies moins de choses. Et c’est mieux de tout mettre ça en place quand tu pars ton entreprise, au lieu de rattraper ce qui est mal fait », indique Mme Chartrand. Elle conseille aussi de prendre des notes sur ses façons de faire, afin de mieux voir comment les améliorer.


Continuer à croître

Pour les entreprises matures, il y a aussi le Labo-Croissance. Ces entrepreneurs peuvent vouloir diversifier leurs activités, créer plus de richesse, développer un nouveau projet ou acquérir une nouvelle entreprise. « C’est un labo pour les pairs et par les pairs, où il y a un partage de connaissances. On a identifié des entrepreneurs qui ont de l’expertise par domaine et par sujet », explique Mme Chartrand.


Labo-Croissance

Quoi: Formations, ateliers et accompagnement pour les jeunes entreprises
Qui: Entrepreneurs en affaires depuis moins de 3 ans
Quand: Du 23 septembre au 16 décembre
Combien: 110$ plus taxes
Pour s’inscrire, rendez-vous sur le site web de la SADC des Laurentides.

Par Simon Cordeau, Initiative de journalisme local, Journal Accès