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Concept C Shop: «On ne vend pas, on présente»

Emmanuel Martinez|Mis à jour le 13 juin 2024

Concept C Shop: «On ne vend pas, on présente»

Les trois dirigeants de Concept C Shop: Maude Lambert, Pascal Couture et Marie-Christine Martel. (Photo: Concept C Shop)

Grâce à son dynamisme sur les réseaux sociaux, le détaillant québécois de produits pour les cheveux Concept C Shop connaît une croissance fulgurante depuis sa fondation en 2018.

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Le tandem composé de Maude Lambert, copropriétaire de la PME avec son conjoint, et de Marie-Christine Martel, responsable des opérations du marketing web, des communications et du service à la clientèle, a permis à l’entreprise de faire sa marque sur Internet. Elles génèrent quotidiennement du contenu qui suscite beaucoup d’intérêt. Ceci se traduit sur son site web en des ventes de produits capillaires fabriqués par des grands comme L’Oréal, mais aussi de plus petits joueurs, dont des Québécois. Elle écoule plus de 5000 articles différents.

Après un an seulement sur TikTok, Concept C Shop compte sur 22 000 abonnés et 42 millions de visionnements. C’est sans oublier ses 58 000 abonnés sur Instagram et ses 70 000 sur Facebook.

«On ne vend pas, on présente les produits, explique Maude Lambert en entrevue. On donne des conseils, on fait des tutoriels, ainsi que des évaluations de produit. On n’est pas à l’aise de vendre. Ce n’est pas dans nos valeurs. On est objective. On aime être des oiseaux libres.»

Donc contrairement à des influenceurs, elles ne sont pas rémunérées pour parler des articles qu’elles vendent. Et les deux femmes ne se gênent pas pour critiquer ce qu’elles ont en stock.

«On véhicule le message qu’on veut, mais on le fait dans le respect, ajoute l’entrepreneure. Les gens se feront leur propre opinion. On représente madame tout le monde. On est des filles terre à terre. On se fait parfois reconnaître dans la rue, mais on ne parle jamais de notre vie personnelle dans nos vidéos.»

 

Avec un entrepôt

La PME d’une cinquantaine d’employés possède une boutique ainsi qu’un salon de coiffure à Trois-Rivières, ainsi qu’une succursale à Québec. Ses ventes en ligne représentent 85% de son chiffre d’affaires, tandis que le reste des revenus se fait dans les boutiques.

Face à la très forte croissance de ses ventes, elle s’est dotée d’un entrepôt de 10 000 pieds carrés à Québec en 2022. Cette installation est cruciale pour l’autre clé du succès de l’entreprise, soit son service à la clientèle, selon Maude Lambert.

«On a énormément grossi, et n’avait pas le choix d’avoir un entrepôt, note la patronne. C’est une décision stratégique. On avait des centaines de commandes par jour, mais avec la pandémie, cela a quadruplé. Les gens veulent avoir leur colis le lendemain. L’entrepôt nous permet de répondre à la demande sans créer d’insatisfactions.»

La femme d’affaires vante aussi la réactivité de son entreprise qui dit répondre à tous les messages et courriels en moins de 12 heures.

 

Adapter son message

Afin de bien rejoindre sa clientèle, Concept C Shop adapte son contenu selon la plateforme dans laquelle elle agit.

«Sur Facebook, c’est davantage des baby-boomers, sur Instagram, des gens de 25 à 40 ans, tandis que les 15 à 30 ans sont sur TikTok, dit-elle. Instagram, c’est l’industrie du beau. C’est plus niché. On y a beaucoup d’interactions, plus que sur Facebook. Tiktok, c’est l’industrie du vrai. C’est plus gras et direct. C’est moins léché et il faut être prêt à recevoir des commentaires négatifs.»

Afin d’être plus efficace sur les réseaux sociaux, la PME est accompagnée par les agences Réverbère pour Instagram et Facebook et HEYA pour TikTok. Ces agences offrent des conseils pour maximiser l’impact sur chaque plateforme, que ce soit pour la création de contenu ou du placement publicitaire.

«Les erreurs les plus fréquentes que font les entreprises sur les réseaux sociaux, c’est de ne pas comprendre la plateforme et son format, ainsi que de ne pas savoir comment s’adresser aux gens», affirme le vice-président création et stratégie d’HEYA, Alexandre Turcotte.

Concept C Shop compte miser sur TikTok pour poursuivre sa croissance. «Je suis super content d’avoir saisi l’opportunité il y a un an, soutient Maude Lambert. Au début, TikTok, c’était nébuleux, mais cela fonctionne très bien. Je pense que cela va devenir un impératif. Plus longtemps tu attends avant de t’y engager, plus ce sera difficile. C’est un non-sens aujourd’hui de ne pas investir les réseaux sociaux.»

Avec 20 000 visiteurs sur son site Internet par jour, Concept C Shop va continuer à miser sur le web pour attirer des clients.

 

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