PME DE LA SEMAINE. Cette PME de Terrebonne tire son épingle du jeu grâce à une forte différenciation.
PME DE LA SEMAINE. Dans l’univers ultracompétitif des services de marketing par courriel, Cyberimpact arrive à se tailler une place contre des superpuissances américaines comme MailChimp. La clé: non seulement elle croit dur comme fer à son offre de services, mais la PME a réussi à se différencier, à la sauce québécoise.
Ancienne agence de services-conseils web fondée en 1997, Cyberimpact s’est reconvertie en plateforme de services marketing par courriel pour les entreprises. «Nos clients utilisent nos outils pour fidéliser leurs clients, explique Antoine Bonicalzi, directeur marketing. Ils peuvent donc envoyer des courriels promotionnels, ou des infolettres par exemple, et gérer tout ça grâce à notre plateforme».
Et aux courriels comme outil de marketing, la PME de 17 employés y croit dur comme fer. «Le retour sur investissement d’une campagne marketing par courriel est de 40 pour 1, lance-t-il. Le coût est très faible. Le taux d’ouverture du courriel peut être de 20% à 50%, tout dépend des listes de contacts et du contenu. Le taux de conversion est beaucoup plus faible sur Facebook, par exemple».
Forte différenciation
Et si la PME a réussi à convaincre quelque 10 000 utilisateurs de choisir ses services, c’est d’abord parce que ses outils sont offerts en anglais, comme en français. Le service à la clientèle se fait également dans la langue de votre choix. Et puis, toutes les données sont hébergées sur des serveurs canadiens. Ce qui sécurise plusieurs clients en plus de répondre à plusieurs politiques internes qui veulent que les données se retrouvent en sol canadien.
Autre avantage, le fait que les courriels partent du pays permet à plus de courriels d’êtres reçus par leurs destinataires, bref, à ne pas tomber dans la corbeille des pourriels.
En outre, «contrairement à d’autres géants, nous facturons en dollars canadiens, ce qui représente une belle économie pour plusieurs PME», de dire M. Bonicalzi qui ajoute que leurs services sont conçus sur mesure afin de simplifier l’application de la loi canadienne antipourriels.
Une formule gratuite
Cyberimpact attire entre autres ses clients en offrant, au départ, une formule gratuite, et qui se transforme en forfait payant selon le nombre d’usagers que ses clients veulent atteindre. Les frais engendrés sont alors généralement de 40$ à 50$ par mois. D’où l’importance du volume dans le nombre d’utilisateurs de la plateforme pour l’entreprise.
Forte de son expérience, et de quelques 750 millions de courriels envoyés à travers ses services, la PME détient des informations privilégiées. Elle compte d’ailleurs lancer un livre blanc, un observatoire, à partir de ces informations. Tout en protégeant l’anonymat des ses utilisateurs, raconte le directeur général, William Pinard, nous voulons offrir ces informations dès le prochain trimestre.
Un outil de plus afin de répondre à des questions cruciales pour les PME, par exemple: est-ce que j’envoie assez de courriels, ou à quel moment dois-je les envoyer?
Ce à quoi Antoine Bonicalzi, le directeur marketing répond par la négative. «On n’envoie pas assez de courriels. On a peur de déranger. C’est très Québécois comme réflexe. Mais quand on a du contenu de qualité à partager, il ne faut pas se gêner! Il faut rester ‘top of mind’ comme PME.»
Cyberimpact en quelques chiffres:
Nombre d’employés: 17
Année de création: 1997
Siège social: Terrebonne
Marchés desservis: Canada et la francophonie
Chiffre d’affaires: environ 2M$
Objectif pour la prochaine année: Surtout présente au Québec, l’entreprise veut augmenter ses parts de marché, et son chiffre d’affaires, en augmentant sa présence dans le reste du Canada