D’autres données tendent vers un certain optimisme de la part des 1037 PME sondées au pays. (Photo: Maxim Ilyahov pour Unsplash.com)
Les nuages ne semblent plus si gris pour les PME, si on en croit une étude réalisée par la BDC qui a été obtenue par «Les Affaires».
Selon ce sondage effectué en avril, 87% des PME interrogées investiront autant ou davantage dans la prochaine année. Il s’agit d’un pic qui depuis deux ans n’a été égalé qu’en septembre dernier et qui met fin à une tendance baissière depuis.
Le domaine des «intangibles», qui regroupe les logiciels, la protection de la propriété intellectuelle, la R&D, le marketing et la formation du personnel, est celui où les intentions d’investissement ont le plus grimpé par rapport à janvier avec une hausse de quatre points de pourcentage. Les prévisions d’investissement sont aussi en croissance pour les deux autres catégories, soit les bâtiments non résidentiels ainsi que la machinerie et l’équipement.
L’incertitude économique reste la plus fréquemment citée parmi les causes pouvant empêcher des investissements. Environ 33% des répondants l’ont invoquée, contre 37% en janvier dernier. Le taux d’intérêt demeure le deuxième frein le plus souvent mentionné, mais il demeure stable à 29%. La faiblesse de la demande (22%) et un taux de change défavorable (12%) sont cependant des inquiétudes qui sont plus répandues qu’en début d’année.
Optimisme prudent
D’autres données tendent vers un certain optimisme de la part des 1037 PME sondées au pays.
Par exemple, 30% des PME estiment que leur flux de trésorerie s’améliorera dans la prochaine année, un bond de sept points de pourcentage. De plus, 46% croient que les conditions économiques seront meilleures ou resteront stable d’ici 12 mois, soit une hausse de trois points depuis janvier.
Environ 82% des PME sont rentables, une proportion qui est stable depuis six mois. Selon la BDC, «les micro-entreprises de moins de cinq employés semblent éprouver plus de difficultés que les plus grandes, et elles sont moins susceptibles d’être rentables».
Un peu plus du quart des PME (26%) affirment que le remboursement de leur dette est problématique, une proportion qui demeure stable depuis trois mois.
Par ailleurs, 82% des demandes de financement ont été approuvées, une hausse de 5 points de pourcentage par rapport à janvier. Une PME sur cinq espère obtenir des fonds d’ici 12 mois, un ratio qui reste constant.
Toutefois, la moitié des PME estiment que le financement sera facile à sécuriser, un recul de six points de pourcentage.
Toutes ces données montrent que les PME demeurent résilientes malgré la rareté de main-d’œuvre et des taux d’intérêt qui semblent se maintenir à un niveau beaucoup plus élevé que ceux des dernières années.