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D’importants changements en vue à la direction d’Aubainerie

Martin Jolicoeur|Publié le 30 janvier 2019

Sa pdg a quitté volontairement ses fonctions en décembre, six mois après avoir prévenu le conseil d'administration.

D’importants mouvements sont à prévoir à la direction d’Aubainerie qui, depuis presqu’un mois, doit composer avec l’absence d’un pdg à la tête de l’entreprise.

Recrutée en mai 2016 à titre de présidente et chef de la direction d’AubainerieChantal Glenisson a quitté volontairement ses fonctions le 31 décembre dernier, a appris Les Affaires.

Son départ n’était pas une surprise; l’ex-dirigeante de Walmart pour le Québec et l’Est du Canada avait informé le conseil d’administration de sa décision en juin dernier. Son départ devait prendre effet six mois plus tard, le temps de compléter son mandat et de permettre à la direction de recruter un successeur.

Or, tout indique que le détaillant québécois de vêtements pour femmes, hommes et enfants n’a pas réussi à dénicher le successeur souhaité. Ou du moins, pas encore officiellement. De telle sorte que depuis le début de 2019, personne n’occupe le siège du président et chef de la direction de l’entreprise familiale.

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Alain Dumas, vice-président, marketing et stratégie numérique du détaillant, a confirmé la situation à Les Affaires, ajoutant que la compétence des membres restants de l’équipe de direction préservait l’entreprise des dangers ou risques généralement associés à un déficit de gouvernance dans une organisation. 

Le président du conseil d’administration d’Aubainerie, Jean-Frédéric Pépin, a refusé de répondre à nos questions. Ce dernier ne sera pas disponible pour une entrevue aussi longtemps que la chaîne ne sera en mesure d’annoncer l’arrivée d’un nouveau président, nous a-t-on répondu.

Ralentir le rythme

Jointe à son domicile, Chantal Glenisson assure que son départ a été volontaire et qu’aucun désaccord avec le conseil d’administration ne l’aurait menée à claquer la porte. «Nous nous sommes laissés en bon terme. Même que si mon contrat avait demandé que je demeure en poste une année de plus, c’est sans difficulté que je l’aurais respecté.» 

Chantal Glenisson a terminé son mandat de pdg d’Aubainerie en décembre dernier.

L’ex-patronne de Walmart au Canada explique plutôt sa décision par le simple désir de ralentir le rythme. Maintenant dans la cinquantaine, cette dernière hésite à parler de retraite, ou même de pré-retraite. Mme Glenisson dit vouloir demeurer active professionnellement. Mais si possible de cesser «les semaines de 65 heures» qui accompagnent souvent les titulaires de responsabilités de haute direction. 

«Ce qui est certain, est que j’aime redonner au suivant. Je vais d’ailleurs poursuivre mes activités de mentorat au sein de Gouvernance au féminin.»  Elle se verrait bien aussi accomplir des mandats de consultation ou siéger au sein d’un conseil d’administration d’entreprise. Mais avant toute chose, elle souhaite s’offrir le plaisir de s’occuper de ses proches et de penser à elle-même.

Un scénario déjà vécu

Ce n’est pas la première fois que le conseil d’administration d’Aubainerie se trouve dans pareille situation. À la suite d’un désaccord menant au départ surprise de J. Pedro Lopez en décembre 2015,il aura fallu cinq mois à l’organisation avant d’annoncer la nomination de Chantal Glenisson à la direction de l’entreprise.

M. Lopez, un doyen de l’industrie, avait été nommé pdg de l’organisation un an plus tôt. Ce dernier succédait à Norman Décarie, lui-même parti pour diriger les destinées de Sail Plein Air.

Selon l’information figurant sur son site internet, l’entreprise compte 44 magasins de l’enseigne Aubainerie, 14 Aubainerie Entrepôt et un AUB44 by Aubainerie, situé à Orléans en Ontario. Les magasins et les activités manufacturières de la chaîne engrangent des revenus de plus de 300M$ annuellement. 

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