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Goodfood s’attaque aux déjeuners et dévoile ses résultats

Julien Arsenault, PC|Publié le 15 janvier 2019

Elle continue d’afficher une croissance vigoureuse de ses revenus et de son nombre d’abonnés, mais pas de profits nets.

Après avoir mis les pieds dans l’Ouest canadien l’an dernier, le spécialiste du prêt-à-cuisiner Marché Goodfood (FOOD) veut élargir son offre en proposant des options pour le déjeuner ainsi que des plats prêts-à-manger.

Toutefois, avant de procéder à un déploiement à l’échelle nationale, l’entreprise montréalaise ayant vu le jour en 2014 continuera de tester, auprès de groupes d’abonnés, des smoothies pour le déjeuner ainsi que d’autres plats.

« Notre expansion géographique est complétée pour le moment et nous pouvons desservir presque tous les Canadiens, a expliqué mardi le chef de la direction de Goodfood, Jonathan Ferrari, en marge de l’assemblée annuelle des actionnaires. Nous sommes en train d’investir pour ajouter de nouvelles solutions pour les repas. »

À terme, l’entreprise souhaite pouvoir proposer à sa clientèle des produits pour les trois repas de la journée ainsi que des plats prêts-à-consommer pour ceux qui doivent manger sur le pouce.

M. Ferrari est conscient qu’en élargissant son offre, Goodfood rivalisera avec un plus grand nombre de concurrents, mais l’objectif de l’entreprise est de « simplifier l’expérience » des clients afin qu’ils puissent tout obtenir au même endroit.

« Cela devient aussi plus abordable pour les consommateurs étant donné que nous pouvons amortir les coûts de livraison lorsque la taille des paniers est plus importante », a-t-il expliqué.

Selon Martin Landry, de GMP Valeurs mobilières, le segment du prêt-à-manger pourrait doubler la taille du bassin de clients potentiels pour Goodfood.

Dans une note envoyée par courriel, l’analyste a souligné que les résultats des premiers essais laissaient croire que les consommateurs se tourneraient vers ce nouveau service en passant des commandes plus fréquemment et plus importantes.

Actuellement, environ 200 des quelque 1200 employés de Goodfood à l’échelle nationale se trouvent à son usine de Calgary, inaugurée en mai dernier.

« La direction évalue la possibilité d’accroître sa capacité dans cette région du pays alors que ses produits deviennent plus populaires », a écrit M. Landry.

Revenus et abonnés en hausse

Goodfood tenait son rendez-vous annuel au lendemain du dévoilement de ses résultats du premier trimestre, dans lesquels l’entreprise a continué d’afficher une croissance vigoureuse de ses revenus et de son nombre d’abonnés, sans toutefois générer de profits nets.

L’entreprise a fait état d’une perte de 4,9 millions $, soit 9 cents par action, pour le trimestre clos le 30 novembre, comparativement à une perte nette de 2,5 millions $, ou 5 cents par action, pour la même période l’année précédente.

Cette augmentation de la perte nette était principalement attribuable à l’augmentation des dépenses de marketing et des dépenses salariales administratives visant à appuyer la croissance de la société.

Néanmoins, la société a généré des flux de trésorerie pour un troisième trimestre consécutif. En date du 30 novembre, elle disposait de 25 millions $ en liquidités alors que sa dette à long terme n’était que d’environ 2,5 millions $.

« Nous sommes d’accord avec la stratégie de la direction visant à investir dans la croissance (comme dans le marketing et l’automatisation), car, bien qu’elle ait un impact sur la rentabilité à court terme, elle jette les bases de la création de valeur à long terme », estimé l’analyste Frédéric Tremblay, de Desjardins Marché des capitaux, dans un rapport.

Les revenus de Goodfood ont avancé à 29,6 millions $, en hausse de 164 %, essentiellement grâce à la croissance soutenue du nombre d’abonnés actifs et au lancement d’une plateforme nationale.

À la fin du premier trimestre, l’entreprise comptait 126 000 abonnés actifs, comparativement à 45 000 un an plus tôt. Elle a ajouté 37 000 nouveaux abonnés au cours du plus récent trimestre.