PME DE LA SEMAINE. La PME prévoit doubler son chiffre d’affaires d’ici 2025, pour atteindre 50 M$.
PME DE LA SEMAINE. Avec des clients comme Shell, Walmart ou Hydro-Québec, Korem Géospatial se classe numéro un dans la vente de données et de logiciels géospatiaux en Amérique du Nord. Et l’entreprise installée dans le quartier Saint-Roch à Québec n’entend pas s’arrêter là : la PME prévoit doubler son chiffre d’affaires d’ici 2025, pour atteindre 50 M$.
Parmi les stratégies pour atteindre ces sommets ? Un changement de garde à la présidence de la PME, explique son fondateur, Sébastien Vachon.
« J’ai amené cette entreprise à maturité, mais pour franchir la prochaine étape, il faut quelqu’un qui sera à l’avant-garde pour bien comprendre la clientèle, le marché et le futur du secteur. »
S’il continue de détenir 85 % de Korem, l’entrepreneur a nommé Jean-Sébastien Guy, qui cumule 15 ans d’expérience en géomatique, pour hisser l’entreprise vers de nouveaux sommets.
« Comme 70 % de nos ventes s’effectuent aux États-Unis, et que plusieurs de nos clients se classent dans le Fortune 500, ça demande une grande compréhension du domaine », ajoute celui qui agira désormais à titre de président du conseil d’administration et chef de la direction.
Il s’agit aussi d’un premier geste pour assurer le plan de relève de l’entreprise.
De la carte papier au numérique
L’entreprise fondée en 1993 a toujours conservé la même mission : celle d’aider la prise de décisions stratégiques grâce à la cartographie et aux données géospatiales.
En 25 ans, seul le support — de la carte papier au numérique — a changé ! Concrètement, Korem aide des compagnies comme Saint-Hubert à aiguiller les commandes internet vers la bonne rôtisserie, ou encore Desjardins Assurances.
« Quand un client appelle, une cote est calculée automatiquement à l’aide de données comme le risque d’inondation, d’incendie, de vol ou la criminalité. Au total, on prend en compte 45 couches simultanément », précise le nouveau président, en poste depuis juillet.
Mais si Korem a su passer l’épreuve du temps, c’est peut-être grâce à son positionnement original. En effet, plutôt que de développer des solutions pour ses clients, la PME de Québec joue plutôt un rôle de courtier, ce qui les a mis à l’abri des bouleversements technologiques.
Un créneau quasi unique, indique Jean-Sébastien Guy. « On vend plusieurs marques, ce qui nous permet d’avoir une certaine neutralité dans nos choix et de proposer ce qui convient le mieux aux besoins de nos clients. Nous les aidons aussi à intégrer ces solutions dans les règles de l’art. »
Si les deux tiers du volume d’affaires de Korem reposent sur la vente, le reste provient des services-conseils.
Aujourd’hui, la direction entend tirer profit de cette position pour assurer sa croissance. En effet, alors que Korem travaille avec de grands joueurs comme Google, Pitney Bowes ou HERE, plusieurs de ses partenaires lui envoient carrément des clients ayant besoin de services-conseils.
« Aucune solution ne répond complètement aux besoins des clients. Nous proposons donc un amalgame entre plusieurs technologies et c’est ce que nos partenaires apprécient, plutôt que de s’entêter à vendre un produit qui n’est pas tout à fait adapté. De plus, comme ils n’ont pas d’antennes locales, ils se tournent vers nous quand ils reçoivent une demande du Québec, par exemple, ou dans certains domaines spécifiques », ajoute le président.
Avec la maturité du marché, ce genre de demandes devrait augmenter, pense-t-il. L’entreprise prévoit aussi consolider sa force de vente et augmenter ses effectifs dans son bureau américain, situé à Denver.
Alors que le marché des solutions de géolocalisation représenterait 32 milliards en Amérique du Nord, ce n’est qu’un début.
« Le marché explose actuellement alors que nous entrons dans l’âge d’or de la production et de la consommation de données », affirme Jean-Sébastien Guy.
Et Korem entend bien en profiter, alors que la PME prévoit doubler son chiffre d’affaires d’ici 2025. « Les astres sont bien alignés », ajoute Sébastien Vachon.
Korem Géospatial en quelques chiffres
Année de création : 1993
Siège social : Québec
Nombre d’employés : 70
Chiffre d’affaires : 25 M$ (prévision pour 2019)
Marchés desservis : États-Unis et Canada
Objectifs pour la prochaine année : Réussir la transition vers la relève et poursuivre le plan stratégique de croissance