(Photo: National Cancer Institute pour Unsplash)
La firme montréalaise de gestion de capital de risque Amplitude a terminé sa ronde de financement pour son fonds de médecine de précision en récoltant davantage que les 200 millions $ fixés.
Lancé en 2019, le fonds a annoncé ce jeudi que la RBC, Cathay Capital de France et Alexandria Venture Investments des États-Unis font partie des investisseurs.
«On a su montrer qu’on peut livrer des rendements intéressants, précise le cofondateur d’Amplitude Jean-François Pariseau en entrevue téléphonique avec Les Affaires. On les a convaincus que le Canada est un bon endroit pour investir dans les sciences de la vie. La recherche est très intéressante ici.»
Il se targue notamment d’avoir misé sur Repare Thérapeutique de Montréal qui est entrée en bourse en juin 2020 et qui vaut près de 1,5 milliard $. Cet investissement était le premier du fonds.
«On a fait dix investissements en tout jusqu’à présent, ajoute M. Pariseau. Notre approche est assez concentrée. On va faire de 14 à 16 investissements au total, soit de 20 à 30 M $ par entreprise. L’argent leur servira de levier pour développer leur technologie plus rapidement.»
Deux entreprises montréalaises, dont l’identité ne peut pas être dévoilée, car elles n’ont pas encore finalisé leur financement, ont reçu du capital. Parmi les dix choisies jusqu’à maintenant, seulement une n’est pas canadienne.
Création de start-ups
Amplitude met ses billes dans des start-ups qui développent des molécules ou des appareils médicaux qui vont maximiser les effets bénéfiques sur les patients tout en limitant les effets secondaires. Mais elle en a aussi créé avec son fonds. C’est le cas de Giiant Pharma de Montréal, spécialisée dans le développement de médicaments anti-inflammatoires pour traiter des maladies intestinales, qui a vu le jour avec l’aide de Genesis Capital, du Fonds de solidarité FTQ et d’autres investisseurs.
«Chez Amplitude, on est tous des entrepreneurs qui ont un historique à gérer des entreprises, souligne Jean-François Pariseau. On est très impliqué dans les entreprises qu’on appuie. C’est un modèle qui demande plus de temps et de travail et c’est pour cette raison qu’on fait un moins grand nombre d’investissements.»
Les dirigeants d’Amplitude s’étaient fait remarquer en gérant un fonds de 135 millions $ lancé en 2012 par la Banque de développement du Canada. Sur les 11 entreprises qui avaient reçu de l’argent, cinq sont devenues publiques et trois ont été vendus, souligne M. Pariseau.
«On est content qu’une entreprise qu’on a appuyée se lance en bourse. Cela valide notre thèse d’investissement, mais ce n’est pas l’objectif ultime, dit-il. On veut voir l’écosystème des sciences de la vie progresser ici. On souhaite que des médicaments de nouvelle génération puissent être vendus partout dans le monde au bénéfice des patients. C’est le but à long terme.»