Les investisseurs plus enclins à adopter une approche «activiste»
Marie-Pier Frappier|Édition de la mi‑janvier 2019L'engagement d'une entreprise envers un enjeu social a une incidence sur la confiance des répondants.
Seriez-vous prêts à accepter un taux de rentabilité moindre en contrepartie d’un investissement durable ou socialement responsable ? C’est le cas de 91 % des investisseurs institutionnels du Canada.
Selon les résultats du dernier rapport du Baromètre de confiance Edelman, les investisseurs institutionnels canadiens sont de plus en plus nombreux à aller au-delà des paramètres financiers classiques lors de l’évaluation d’un placement et analysent davantage les facteurs de risque environnementaux, sociaux et de gouvernance (ESG).
Environ 65 % d’entre eux ont revu leur approche au cours de la dernière année sur ces questions.
Pour cette deuxième édition du rapport annuel, l’agence a interrogé plus de 500 gestionnaires de portefeuille (39 %), des directeurs des placements (29 %), des analystes financiers (26 %), des directeurs de la recherche (4 %) et des analystes ESG (1 %) à l’emploi de firmes qui gèrent des actifs allant de moins de 500 millions à plus de 50 milliards de dollars américains.
Au Canada, 96 % des répondants ont affirmé que l’engagement d’une entreprise envers un enjeu social a une incidence sur leur confiance en une occasion d’investissement.
Les trois enjeux sociaux les plus pressants aux yeux des investisseurs institutionnels canadiens sont la cybersécurité, la mondialisation et les inégalités de revenus.
Par ailleurs, 90 % des investisseurs institutionnels sondés disent travailler pour une firme qui s’intéresse à l’activisme en matière d’investissement, et 95 % sont disposés à soutenir un investisseur activiste de bonne réputation s’ils estiment qu’un changement est nécessaire.
Cependant, 90 % des investisseurs considèrent que la majorité des entreprises ne sont pas adéquatement préparées à faire face à l’activisme des actionnaires.