«Les PME de nos régions lancent un appel fort au gouvernement du Québec : elles veulent qu’il soit présent et, surtout, que leurs préoccupations soient priorisées dans les décisions qui mèneront à la relance économique», a affirmé François Vincent, vice-président Québec à la FCEI. (Photo: courtoisie)
Les PME des régions éloignées semblent plus insatisfaites des politiques de développement économique régional du Québec que celles des grands centres et de leurs régions limitrophes, selon un rapport publié par la Fédération canadienne de l’entreprise indépendante (FCEI), lundi.
Plus on s’éloigne des régions centrales, plus les entrepreneurs sont d’avis que l’État n’est pas assez sensible à leurs réalités. Ainsi, 68 % des propriétaires de PME sondés par la FCEI du Bas-St-Laurent, du Saguenay–Lac-Saint-Jean, de l’Abitibi-Témiscamingue, de la Côte-Nord, du Nord-du-Québec, de la Gaspésie–Îles-de-la-Madeleine estiment que le gouvernement est peu ou pas du tout sensible aux réalités des PME des régions. Dans les régions centrales et leurs voisines périphériques, la moitié des PME ont la même opinion.
«Les PME de nos régions lancent un appel fort au gouvernement du Québec : elles veulent qu’il soit présent et, surtout, que leurs préoccupations soient priorisées dans les décisions qui mèneront à la relance économique», a affirmé François Vincent, vice-président Québec à la FCEI, par communiqué.
Parmi quatre leviers proposés dans le sondage, les entrepreneurs favorisent avant tout de permettre aux régions de jouer un rôle dans la détermination des priorités économiques (71 %), devant un accès à des fonds régionaux d’investissement autonomes (62 %), une capacité accrue d’intervention des intervenants locaux et régionaux en matière de développement économique (58 %) et l’adoption de politiques et de programmes adaptés aux besoins de chaque région (56 %).
Cette volonté de «régionaliser» le soutien étatique est encore une fois plus soutenue dans les régions éloignées que dans celles près des grands centres urbains, selon l’étude.
Assurer l’accès à internet à haute vitesse (78 %) est considéré comme la priorité économique régionale, suivi par la mise en place de mesures facilitant la relève entrepreneuriale (76 %) ainsi que par des mesures pour répondre à la pénurie de main-d’œuvre en améliorant l’offre de formation (70 %) et la régionalisation de l’immigration (59 %).
«La Stratégie gouvernementale pour assurer l’occupation et la vitalité des territoires se termine l’an prochain. Voilà une occasion à saisir pour développer et dévoiler une nouvelle stratégie qui répondra aux besoins des PME qui font battre le cœur de nos économies régionales», a précisé François Vincent.
Les résultats de cette étude ont été obtenus grâce à un sondage mené en ligne auprès de 997 membres de la FCEI du Québec du 12 au 31 janvier dernier.