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Les proprios de Pizza Salvatoré se lancent dans le poulet

Emmanuel Martinez|Mis à jour hier à 21h00

Les proprios de Pizza Salvatoré se lancent dans le poulet

Les cinq frères et soeurs du Groupe Abbatiello: Katarina, Frédéric, Sébastien, Guillaume Jr et Élisabeth Abbatiello. (Photo: Groupe Abbatiello)

Le Groupe Abbatiello, l’entreprise familiale qui possède la marque Pizza Salvatoré, a fait l’acquisition de la bannière québécoise Jack Le Coq, spécialisée dans le poulet frit.

«C’est une chaîne en bonne santé financière qui va très bien, mentionne Élisabeth Abbatiello, vice-présidente aux communications et rayonnement du Groupe Abbatiello, en entrevue. À la base, ce n’était pas à vendre, mais on a été très agressif avec notre offre.»

Les cinq restaurants de Jack le Coq se trouvent dans la région montréalaise. Cette entreprise a été fondée par Jacques Gaspo, un des cofondateurs d’un des plus grands groupes de restauration au pays, Foodtastic.

«C’est une légende dans le monde de la restauration», estime Élisabeth Abbatiello.

Saturation dans la pizza

Cette incursion dans le poulet fait partie de la stratégie du Groupe Abbatiello, dirigé par des frères et sœurs qui constituent la troisième génération de la famille qui a lancé Pizza Salvatoré en 1964 en Beauce.

Avec une ambition débordante, ces jeunes entrepreneurs ont connu une croissance fulgurante depuis 2019 en ouvrant en septembre leur centième pizzeria, atteignant ainsi la cible fixée cinq ans plus tôt.

«Comme on prévoit surtout une croissance au Québec plutôt que dans les provinces anglophones, le marché de la pizza est un peu saturé, explique la dirigeante. Puisqu’on désire avoir 500 franchises d’ici cinq ans, on doit posséder plusieurs bannières.»

Par conséquent, pour croitre rapidement, il est plus facile pour le Groupe Abbatiello de miser sur des chaines qui ont déjà pignon sur rue. Il compte donc ouvrir de cinq à dix franchises de Jack le Coq l’an prochain, mais la progression sera davantage marquée en 2026, le temps de trouver les bons emplacements et franchisés.

«Le concept de Jack le Coq est très populaire à Montréal, dit-elle. Les ventes par unités sont beaucoup plus grandes que celles de chaines nationales de poulet frit, et ce, sans faire de publicité. Donc on voit un excellent potentiel de croissance surtout si on met toute notre équipe de développement qui est devenu experte dans la création de franchises.»

Comme il l’a fait avec la chaine de huit établissements Topla!, acquise en janvier dernier, le groupe compte d’abord optimiser l’exploitation de Jack le Coq avant de s’étendre. Élisabeth Abbatiello juge que son entreprise a atteint une masse critique qui lui donne une force de pouvoir d’achat en centralisant les approvisionnements pour toutes ses bannières.

«Cela nous permet d’économiser sur le coût de la nourriture aux bénéfices de nos clients, note-t-elle. Pour les franchisés, on peut leur offrir des marges de profits plus intéressantes. »

Une nouvelle bannière

Avec déjà plus de 110 restaurants franchisés au Québec, en Ontario, au Nouveau-Brunswick et en Nouvelle-Écosse, le Groupe Abbatiello développe une nouvelle marque: Crèmerie Chez Mamie. Il s’agit d’établissements qui vendront de la crème glacée et des frappés. Ils seront ouverts durant la période estivale, donc environ six mois par année. «Les premiers vont ouvrir au printemps prochain, affirme Élisabeth Abbatiello. On a reçu plus de 680 demandes de franchises! C’est énorme considérant qu’on veut en inaugurer 100 dans les années à venir. C’est bien parti. Il y a de l’engouement.»

Ce nouveau concept table sur un décor simple qui permettra d’offrir des prix abordables. «Ce sera des crèmeries de quartier dans un endroit chaleureux qui sera le fun pour les enfants», détaille la femme d’affaires.

Pour atteindre le plateau des 500 franchises d’ici 2029, le Groupe Abbatiello souhaite mettre la main sur une autre petite chaine.

«C’est plus facile d’acheter ce qui existe déjà, plutôt que de créer un nouveau concept, ce qui est beaucoup plus long, précise-t-elle. La force de notre groupe, c’est notre département de développement et de marketing, donc on vise une petite chaine qu’on pourra faire grandir. C’est aussi beaucoup plus économique à acquérir qu’une grande chaine établie. »

Des pourparlers ont d’ailleurs été entrepris en vue de cette nouvelle acquisition. Toutefois, aucun échéancier n’a été fixé pour l’ajout d’une cinquième bannière.