Nouveau programme pour les start-ups en hypercroissance
Emmanuel Martinez|Mis à jour le 21 août 2024
Entièrement financé par des fonds privés, un nouveau programme de formation appelé AXELRation est offert aux start-ups québécoises qui visent l’hypercroissance.
Spécialisée en accélération d’entreprises, AXELR lance cette initiative d’accompagnement avec la collaboration de la firme d’avocats Fasken. La douzaine de journées de formation, qui se dérouleront de la fin octobre au début février, se tiendront d’ailleurs dans les bureaux montréalais de ce cabinet.
«Il y a un manque de soutien dans le marché pour des entreprises en mode scale up (hypercroissance), explique le président de AXELR, Cédrik Lafrance. C’est pour des entreprises qui ont des ambitions de croissance ou d’internationalisation. Toutefois, pour y arriver, cela prend une structure, une stratégie et du financement. Les entrepreneurs sont souvent laissées à eux même dans cette phase-là…»
Mieux se structurer
Ce programme coutera 10 000$ à chaque participant. Cédrick Lafrance voit ce montant comme un investissement pour l’entrepreneur qui montrera ainsi le sérieux de sa démarche.
L’initiative est dirigée par Luc Giguère, un entrepreneur en série et banquier qui enseigne à l’Université Laval. «Le but ultime, c’est de bâtir les prochains géants du Québec inc., qui sont ici avec des décideurs d’ici», note l’ancien entrepreneur en résidence du Centech.
Il précise que le programme se focalise sur deux grands thèmes. Le premier se concentre sur la mise en place de structures afin de maximiser le potentiel de l’entreprise. Ceci concerne notamment les conventions d’actionnaires, les ressources humaines, la propriété intellectuelle, les prévisions financières et les équipes de vente. «Les start-ups se déploient en étoile, puisque tout le monde se rapporte au PDG, mentionne-t-il. Ce n’est plus possible lorsqu’elles prennent de l’expansion. Il faut mettre en place des processus pour que le PDG puisse se concentrer sur la stratégie afin de laisser son équipe s’occuper des opérations.»
Le deuxième volet touche la valorisation de la start-up et le démarchage pour attirer des investisseurs privés ou du capital de risque.
Ces formations offertes par des spécialistes et des entrepreneurs d’expérience s’adressent avant tout aux jeunes pousses qui œuvrent en technologie. Toutefois, AXELR se dit ouverte à en accueillir certaines qui ont un haut potentiel et qui souhaitent effectuer un virage en se transformant et s’automatisant. Cela pourrait donc servir à des PME qui changent de direction ou qui sont reprises par un nouveau propriétaire.
«On veut les aider à concrétiser leur vision, résume Cédrick Lafrance. Et les amener à récolter des sommes importantes dans une ronde de financement.»
Une quinzaine d’entrepreneurs seront sélectionnés pour faire partie de la première cohorte.
