Oatbox à l’assaut de l’Ontario avec le Fonds de solidarité FTQ
Emmanuel Martinez|Publié le 12 avril 2024«Cela nous amène beaucoup de crédibilité. Cela montre qu’on a les reins solides. Pour des partenaires américains, cela nous ouvre des portes», affirme le président et cofondateur d’Oatbox, Marc-Antoine Bovet. (Photo: courtoisie Oatbox)
Oatbox compte maintenant sur l’appui du Fonds de solidarité FTQ afin de vendre son lait d’avoine Barista en Ontario et ailleurs au Canada.
La PME montréalaise créée en 2014 profite d’un investissement de 5 millions de dollars (M$) du Fonds de solidarité qui lui servira à dynamiser sa croissance.
«Cela nous amène beaucoup de crédibilité, explique son président et cofondateur Marc-Antoine Bovet. Cela montre qu’on a les reins solides. Pour des partenaires américains, cela nous ouvre des portes.»
Moins d’un an après avoir lancé son lait d’avoine, l’entreprise est tellement sur une belle lancée qu’elle devance ainsi ses plans d’expansion. «Le lait Barista fonctionne super bien, note le patron. Cela représente presque la moitié de nos ventes et on a déjà 30% du marché des cafés de spécialité indépendant au Québec.»
Ce produit est fabriqué à son usine de Saint-Damase, près de Saint-Hyacinthe, qui a ouvert ses portes l’an dernier. Un pari d’environ 10M$ en investissement qui rapporte. L’entreprise y transforme l’avoine canadienne pour en faire un concentré qui sert à confectionner ses boissons. Les surplus sont vendus à d’autres transformateurs alimentaires.
Cap chez nos voisins
Oatbox compte déployer la même stratégie en Ontario qu’au Québec pour populariser son lait d’avoine. Elle vise avant tout les cafés indépendants et les entreprises alimentaires. Marc-Antoine Bovet explique que son lait d’avoine a été élaboré durant deux ans en collaboration avec des baristas.
«Ils sont très sélectifs concernant ce qu’ils servent, dit-il. On a travaillé fort pour répondre à leurs attentes, afin d’obtenir un lait qui ne camoufle pas le goût du café, qui n’est pas trop sucré et qui fait une mousse qui ressemble au lait de vache. Cela nous permet de réaliser de belles ventes, car la moitié des lattes sont élaborés avec du lait d’avoine.»
Les revenus de Barista provenant des commerces sont donc plus importants que ceux provenant de la vente aux consommateurs, sur les tablettes. De plus, cette incursion dans les commerces a permis de faire connaître la marque auprès des clients.
En ce qui concerne les exportations aux États-Unis, Oatbox se concentre sur la vente de matière première. Transporté comme du lait dans des camions-citernes, ce concentré d’avoine liquide sera distribué à des transformateurs alimentaires du sud de la frontière qui pourront l’utiliser pour faire par exemple de la crème glacée, du yogourt et des boissons.
«Dans un monde de rêve, toute notre capacité de production servirait seulement pour nos marques, affirme le dirigeant. Si tout se passe comme on veut, cela deviendra le cas. Toutefois, on vend l’extra pour le moment.»
Avec un marché en pleine expansion pour des produits à base de plantes, Oatbox envisage l’avenir avec optimisme. Ses boissons s’écoulent dans plus de 600 points de vente et ce créneau est appelé à prendre davantage de place. L’entreprise peut aussi compter sur ses gruaux et granolas pour diversifier ses recettes.
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