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Organon s’établit à Montréal

Emmanuel Martinez|Publié le 03 juin 2021

Organon s’établit à Montréal

«On espère être 130 d’ici la fin de l’année. On embauche», dit le président d’Organon Canada Michael Casia. (Photo: courtoisie)

La nouvelle multinationale pharmaceutique Organon, qui se spécialise en santé des femmes, a fait de Montréal son choix pour accueillir le siège social de sa filiale canadienne.

C’est un Montréalais qui la dirige : Michael Casia. Il est de retour au bercail après avoir quitté le Québec en 2009. Il a travaillé à l’étranger, notamment en prenant la tête de la division de Merck en Finlande

« Je suis très content, a-t-il dit en entrevue avec Les Affaires. C’est la première fois qu’on démarre une nouvelle compagnie, c’est super intéressant. Cela me donne de l’énergie. On veut avoir un impact positif sur la santé des femmes. »

Organon est issue d’une scission des activités de Merck. Comptant environ 9000 employés dans le monde, l’entreprise a fait son entrée à la Bourse de New York mercredi.

La division canadienne consiste en une équipe réglementaire pour les approbations avec Santé Canada, une équipe médicale, un autre pour les ventes et le marketing, une pour la gestion de la distribution, ainsi que la direction.

« On était 98 en février et on est maintenant autour de 115 employés, note Michael Casia. On espère être 130 d’ici la fin de l’année. On embauche. »

Le nouveau patron d’Organon Canada mentionne que l’établissement du siège social à Kirkland dans l’ouest de l’île de Montréal s’explique par le bassin de talents qu’on retrouve dans la métropole.

« On a un bel écosystème pharmaceutique à Montréal, souligne Michael Casia. Il y a beaucoup de compagnies, dont certaines avec qui on peut faire des partenariats. Il y a plusieurs universités avec des finissants dans notre domaine. Et comme on est issu de Merck qui est présente ici, on a une longue histoire de travailler au Québec. »

 

Biosimilaires

Les médicaments biosimilaires — semblables aux médicaments biologiques — mais qui coûtent moins cher — constituent un des créneaux d’Organon. Elle en a trois sur le marché et veut en lancer deux autres au pays d’ici la fin de l’an prochain.

« On pense avoir des possibilités de faire économiser de l’argent au système de santé des provinces avec les biosimilaires », mentionne le chef de la division canadienne.

En mai, le ministère de la Santé du Québec a d’ailleurs annoncé un virage pour favoriser l’utilisation des médicaments biosimilaires, qui devrait « générer des économies annuelles de plus 100 millions $, seulement pour le régime public d’assurance médicaments et ses assurés ».

La Colombie-Britannique et l’Alberta ont déjà adopté de tels programmes pour généraliser le recours aux médicaments biosimilaires qui sont déjà très répandus en Europe.

En ce qui concerne les femmes, Organon parie sur l’implant contraceptif Nexplanon pour stimuler ses ventes. L’entreprise compte également sur des produits liés à la fertilité et à la ménopause.

« Au niveau international, le marché de la santé féminine est en croissance, fait valoir Michael Casia. On estime qu’il sera de 70 milliards $ US en 2026. »

Dans son offre, la pharmaceutique mise aussi sur plus de 30 médicaments établis pour combattre des maladies respiratoires, cardiovasculaires et dermatologiques.