Partenariat pour mieux entreprendre en sciences de la vie
Emmanuel Martinez|Publié le 02 novembre 2021L’incubateur District 3 et adMare BioInnovations ont décidé de former un partenariat pour mieux soutenir les scientifiques entrepreneurs dans le domaine des sciences de la vie au Québec. (Photo: courtoisie)
Afin de mieux passer des idées à un projet entrepreneurial en sciences de la vie, l’incubateur District 3 et adMare BioInnovations ont décidé de former un partenariat, a appris Les Affaires.
Ainsi, adMare, qui se trouve dans le Technoparc Montréal, soutiendra les entreprises en démarrage de District 3, qui est basé au centre-ville, en leur donnant accès à ses programmes, à ses services d’experts industriels et à son équipe d’investissement. Les deux organismes à but non lucratif, qui ont pour mission de faire fleurir le domaine des biotechnologies au pays, estiment que cette alliance facilitera la progression des jeunes pousses.
«Le but de ce partenariat, c’est de donner un soutien plus continu et cohérent aux scientifiques qui vont créer des start-ups en sciences de la vie, explique en entrevue Ana Fernandez, l’associée en démarrage d’entreprises dans le secteur de la biologie chez District 3. Nous, on commence souvent aux toutes premières étapes, lorsque les recherches se font encore à l’université et que l’idée entrepreneuriale est en train de germer. On travaille pour faire sortir les recherches de l’université, tandis qu’adMare se charge des étapes suivantes.»
Comme à Boston
Cette alliance a pour mission de lancer davantage de start-ups en biotechnologies.
«Il faut comprendre que dans notre secteur, cela prend beaucoup d’argent et d’équipements spécialisés, ainsi qu’un accès à des laboratoires pour pousser son projet, note Ana Fernandez. Le cycle de développement est long.»
C’est pour cette raison que District 3 veut qu’adMare prenne le relais sans délai une fois qu’un projet prometteur est sur la table, afin d’éviter qu’il ne tombe entre les craques.
Elle souligne que Montréal a encore beaucoup de croûte à manger pour faire aussi bien que Boston, par exemple, en matière d’entrepreneuriat scientifique. Les dépenses en recherche et développement dans cette ville du Massachusetts sont assez similaires à celles faites à Montréal, mais l’écosystème des start-ups y est onze fois plus important, selon elle.
Ana Fernandez veut que le Québec fasse mieux pour transformer les scientifiques en entrepreneurs.
«En sciences de la vie et en technologies de la santé, 80% des diplômés vont trouver des places comme professeur à l’université, dit-elle. Toutefois, plusieurs partent. On veut les aider à créer des entreprises pour qu’ils restent à Montréal.»