Pauline Bichet: «Promouvoir la diversité dans l’aéronautique»
lesaffaires.com|Mis à jour le 13 juin 2024Pauline Bichet (Photo: courtoisie)
GÉNÉRATION D’IMPACT. Les Affaires vous présente les leaders de demain de la deuxième cohorte de Génération d’impact, un programme de formation d’intrapreneurs chapeauté par la Jeune Chambre de commerce de Montréal et Fondaction, avec l’accompagnement du Pôle IDEOS-HEC Montréal.
Présentation
Nom: Pauline Bichet
Fonction: Directrice pour les programmes et la qualité
Entreprise: Safran Cabin Canada
Âge: 36 ans
Questions-réponses
Les Affaires: Quel est le défi que vous souhaitez relever dans le cadre de Génération d’impact?
Pauline Bichet: Le défi d’impact que j’ai choisi se concentre sur la promotion de la diversité des genres. Je désire encourager davantage de femmes à s’engager dans le secteur aéronautique et à y occuper des postes à responsabilité. En effet, dans le domaine de l’aéronautique, souvent perçu comme un secteur technique, les femmes demeurent largement minoritaires.
En tant que femme membre du comité de direction de mon entreprise, il me tient profondément à cœur d’être une alliée pour soutenir et encourager les ambitions professionnelles des femmes au sein de notre organisation. Mon projet vise ainsi à intégrer des pratiques plus inclusives dans nos processus d’affaires, tels que le recrutement et la gestion des talents.
L.A.: Qu’est-ce qui vous a poussé à vouloir agir sur ce problème?
P.B.: Après avoir étudié l’ingénierie, j’ai débuté ma carrière dans le secteur aéronautique et j’ai immédiatement été fascinée par ce domaine.
En étant souvent la seule femme en réunion, j’ai dû surmonter des obstacles pour trouver ma place. Être une femme dans un milieu d’hommes ajoute une pression supplémentaire qui peut être difficile à gérer.
Il existe des obstacles systémiques, mais aussi des barrières psychologiques que nous nous imposons souvent. Un solide réseau de soutien peut faire toute la différence lors de périodes de doute.
L.A.: Qu’est-ce que ça prend d’après vous pour être un bon intrapreneur?
P.B.: Un bon intrapreneur est motivé par ses valeurs. Tout individu peut devenir intrapreneur dès lors que la cause défendue lui tient à cœur. Cela lui confère le courage, la persévérance et la motivation nécessaires pour relever n’importe quel défi!
L.A.: D’après vous, quels sont les grands défis du monde des affaires du Québec inc.? Qu’est-ce qui doit demeurer sur leur radar?
P.B.: Dans le monde de l’industrie manufacturière au Québec, l’un des défis à court et moyen terme est de rester compétitif malgré l’augmentation des coûts et une chaîne d’approvisionnement peu résiliente, le tout dans un contexte de pénurie de main-d’œuvre. L’automatisation de notre industrie représente l’une des solutions, mais le Québec est en retard à cet égard.
Dans un contexte de changements climatiques, il est également crucial que les entreprises travaillent sur leur résilience tout en intégrant des critères ESG et des objectifs ambitieux pour la décarbonation de nos industries.
L.A.: Si vous aviez une baguette magique, à quoi ressemblerait l’employeur idéal? Que ferait-il de différent de ce que vous observez sur le marché?
P.B.: L’employeur idéal n’existe pas par définition. En tant qu’intrapreneur, notre objectif est précisément d’aider nos employeurs à voir la réalité à travers notre propre perspective.
En tant que femme, j’apporte une perspective féminine et je suis très active dans ce domaine.
Je crois également que les individus âgés de 30 à 45 ans ont la capacité de construire des ponts entre les générations, et notre rôle est essentiel pour intégrer les critères ESG dans nos modèles d’affaires.
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