Les cinq copropriétaires de Pizza Salvatoré : Frédéric, Katarina, Sébastien, Élisabeth et Guillaume Jr. Abbatiello. (Photo: courtoisie)
Avec l’ouverture d’un restaurant en moyenne chaque 14 jours, la chaine Pizza Salvatoré compte maintenant sur le Nouveau-Brunswick et l’Ontario pour s’étendre.
L’entreprise familiale de la région de Québec ouvrira un premier établissement hors de la province à la mi-mars. Il sera situé à Quispamsis, près de Saint-Jean au Nouveau-Brunswick.
«Ce sera une grosse adaptation, car c’est un marché anglophone, mais on a de l’expérience en la matière avec notre restaurant de Dollard-des-Ormeaux dans l’Ouest de l’ile de Montréal où on a adapté notre marketing et nos menus pour la clientèle qui parle anglais», a affirmé la copropriétaire et vice-présidente, communications et rayonnement», Élisabeth Abbatiello en entrevue avec Les Affaires, mardi.
Pour cette implantation à l’extérieur du Québec, la PME doit trouver de nouveaux fournisseurs.
«La fraicheur, cela se goûte, donc on veut de produits locaux. Pour les légumes et les patates frais, ce ne sera pas un problème, mentionne la petite-fille du fondateur, qui gère la compagnie avec ses trois frères et sa sœur. Mais pour le fromage en grains frais du jour pour la poutine, c’est impossible. Il n’y a pas de producteurs locaux donc on teste du fromage congelé le jour même qu’on décongèle avant l’utilisation.»
Expansion planifiée
Comptant déjà sur 40 établissements alors qu’il n’y en avait que 13 en 2018, Pizza Salvatoré a le vent dans les voiles. Elle en veut ouvrir 26 cette année, dont quelques autres au Nouveau-Brunswick, mais aussi dans la région d’Ottawa pour entamer son expansion en Ontario.
«Notre objectif est d’avoir cent restaurants en septembre 2023, confie Élisabeth Abbatiello. Mais on ne veut pas grandir pour grandir : chaque établissement a de bonnes bases avec de hauts volumes de ventes par unité. On ne veut pas ouvrir pour fermer dans quelques années.»
Pour y arriver, la PME a mis en place une stratégie claire et une structure pour que tout roule rondement.
«Notre expansion est basée sur un contrôle des restaurants par la chaine, mentionne Élisabeth Abbatiello. Les gestionnaires des restaurants ne sont pas des franchisés. Contrairement à ces derniers, ils n’ont pas à débourser d’argent au départ. Mais on se partage la moitié des profits, car on les considère comme des associés. Ainsi, ces gestionnaires agissent comme des propriétaires qui ont à cœur le succès des employés et de l’entreprise.»
Pizza Salvatoré a mis sur pied des équipes qui se divisent la tâche pour garantir une croissance à la fois rapide et harmonieuse. Une est chargée de trouver des endroits où s’établir et de signer des baux, une autre s’occupe des travaux de rénovation pour aménager les locaux, celle des ressources humaines se concentre sur l’embauche tandis que l’équipe des ouvertures s’assure que tout roule comme prévu dès le départ.
«On a toujours livré les restaurants à temps, mentionne la femme d’affaires. Nos équipes sont très performantes.»
Même si la concurrence dans le domaine est vive, l’entreprise compte sur ses succès partout dans la province, dont à Montréal, pour faire rayonner le projet entamé par le grand-père Salvatore en 1964 à Saint-Georges en Beauce.