Florence Ferron, Daniel Joannette, Nancie Ferron et Marjolaine Ferron de la Maison Lavande (Photo: courtoisie)
Vous rappelez vous des anciens journalistes de TQS Nancie Ferron et Daniel Joannette?
Et bien 12 ans après avoir fondé la Maison Lavande, leur entreprise familiale investit près de 10 millions $ pour l’achat de deux terrains dans l’Innoparc de Saint-Eustache, dans les Laurentides, et la construction d’un bâtiment industriel où seront centralisées leurs activités de conception, de fabrication et de commerce en ligne.
Devant être terminée l’an prochain, cette initiative devrait permettre de créer une vingtaine de postes. Elle s’ajoute au centre agrotouristique de Saint-Eustache qui a fait la renommée de la Maison Lavande.
Une pandémie bénéfique
Cette expansion a été provoquée par la pandémie de COVID-19 qui a bouleversé leur modèle d’affaires.
«Deux de nos fournisseurs nous ont abandonnés pour se concentrer sur la production de gels désinfectants. On s’est sentis vulnérables», explique Nancie Ferron en entrevues avec Les Affaires.
Craignant pour son approvisionnement, la Maison Lavande a demandé à un autre des laboratoires qui lui confectionnaient des produits d’en faire davantage. Les discussions se sont toutefois conclues sur une meilleure note : l’acquisition de Mineral Origin en septembre.
«On a acheté le vendredi et on opérait le lundi. Cela s’est fait aussi rapidement que ça, précise Daniel Joannette. On a sécurisé les approvisionnements, on a réalisé une intégration verticale et on a gagné en souplesse pour notre développement.»
Avec cette transaction, le couple a créé une entreprise jumelle, La Fabrique des Filles, qui s’occupe du laboratoire, qui dessert la Maison Lavande mais aussi d’autres clients.
Expansion
Avec son projet d’agrandissement où sera transféré le laboratoire acquis dans la dernière année, le tandem, qui emploie environ cent personnes, espère au minimum tripler son chiffre d’affaires d’ici sept ans.
La pandémie n’a pas vraiment ralenti le détaillant qui vend 150 produits cosmétiques et d’ambiance, même si des ruptures de stock lui ont fait perdre quelques centaines de milliers de dollars.
«La boutique en ligne nous a sauvés, a expliqué Daniel Joannette. Elle a connu une croissance de 400 %. Il faut dire que l’entreprise était structurée pour avoir du commerce électronique efficace qui connaissait déjà une bonne progression.»
La Maison Lavande s’attend à un été occupé dans son domaine agrotouristique embaumé par les champs de lavandes, qui devrait rouvrir ses portes grâce au déconfinement.
Et à moyen terme, elle a les yeux tournés vers l’extérieur.
«On a une belle présence au Québec et on a encore de la place pour croitre, dit Nancie Ferron. Mais on a beaucoup d’ambition pour le reste du Canada. On n’est pas présent dans les Maritimes, en Ontario et dans l’Ouest.»
Cette vision sera peut-être exécutée en partie par ses deux filles, Marjolaine et Florence Ferron, qui sont devenues actionnaires et qui occupent respectivement les postes de vice-présidente des communications et du marketing de la Maison Lavande et de vice-présidente de la Fabrique des Filles.
«C’est une sorte de passation en douceur pour la 2e génération», affirme Daniel Joannette.