Voici une image 3D de ce qu’aura l’air le concept des succursales de la boîte à beignes Beiko qui ouvrira un troisième emplacement à Québec en juin dans l’arrondissement de Beauport. (Photo : courtoisie)
Beiko ouvrira en juin sa troisième succursale de beignes à Québec qui servira de modèle pour son expansion ailleurs dans la province.
Située à Beauport, elle est l’aboutissement d’une refonte de l’image de marque de la petite chaine qui a modifié son logo ainsi que ses emballages, et qui a repensé le design de ses futurs établissements.
«Cette nouvelle succursale allie le rétro et le moderne, explique un des trois cofondateurs de la PME, Antoine El-Khoury, en entrevue téléphonique. C’est assez épuré, mais éclatant grâce au rose. On voulait un effet «wow» qui plairait à notre clientèle qui est familiale et étudiante.»
Créée en 2018, cette boîte à beigne jette ainsi les bases des franchises qu’elle aimerait voir pousser dans la province.
«On a reçu 35 demandes de franchise, mais l’entreprise est trop jeune. On désirait d’abord optimiser la bannière et l’image avant, précise-t-il. On n’a pas un gros budget pour les frais d’avocats et les démarches pour les franchises. On a donc préféré mettre cet argent pour améliorer notre notoriété et nos ventes.»
Par conséquent, la PME d’une vingtaine d’employés a récemment aménagé une cuisine dans le parc industriel de Sainte-Foy où la production est centralisée.
«Tous nos profits ont été injectés dans ce projet, dit l’entrepreneur de 28 ans. On n’avait pas le choix de le faire, car la demande était trop forte et la cuisine trop petite. Tous les beignes seront livrés frais du jour dans nos succursales.»
Beignes végétaliens
Beiko a su conquérir le coeur des consommateurs de Québec grâce à des beignes décadents.
«On se démarque avec des produits artisanaux et frais du jour, soutient Antoine El-Khoury. On a eu l’idée de créer des beignes véganes après plusieurs mois d’essais. C’est un créneau qu’on voulait aller chercher, car cette clientèle n’était pas desservie. C’est une belle vague.»
Pour concurrencer les Tim Hortons et Krispy Kreme de ce monde, la PME québécoise présente chaque mois trois nouvelles sortes de beignes.
«On a une bonne rotation de saveur, note celui qui a étudié en marketing à l’Université Laval. L’avantage, c’est qu’il est impossible de se tanner de nos beignes parce qu’on en a toujours de nouveaux.» Il mentionne que ses délices sont souvent inspirés de produits locaux. Par exemple, en ce moment, la PME vend des beignes au sirop d’érable, tandis qu’en décembre dernier certains contenaient de l’amaretto de la distillerie Mariana de Louiseville.
Les yeux vers Montréal
Beiko souhaite continuer à lancer d’autres succursales à Québec, mais elle aimerait prendre de l’expansion ailleurs dans la province grâce à des franchisés.
«On a reçu une proposition d’ouvrir 10 commerces par un grand franchiseur à Montréal, affirme Antoine El-Khoury. Mais on lui a dit qu’on n’était pas prêt pour le moment. On reste cependant en discussion, car on a un intérêt à aller de l’avant.»
Il espère ainsi voir la première franchise ouvrir ses portes l’an prochain. Selon lui, le financement ne devrait pas constituer un problème pour s’étendre.
«Avec nos états financiers, les banques ont compris que malgré la pandémie et le confinement, on est demeuré fort en raison des commandes pour emporter», mentionne celui qui est associé avec Alexis Gateau-Bégin et Jean-Sébastien Lacroix.
Ce trio possède aussi une franchise à Québec de Küto Comptoir à tartares et il s’apprête à mettre la main sur Livup Smoothies, qui vend des cubes de fruits congelés servant à préparer des frappés.
«On les utilise dans nos succursales et cela donne un bon smoothie, soutient Antoine El-Khoury. On veut développer cette entreprise pour que ses produits soient vendus davantage en épicerie ou dans d’autres commerces.»
Les trois jeunes entrepreneurs vont ainsi créer une société mère pour gérer leurs avoirs.