«Je suis convaincue et convaincante. Je suis convaincue par notre talent et je suis convaincante pour le promouvoir», affirme Marie Côté, consultante internationale dans l’industrie créative. (Photo: courtoisie)
Elle travaille dans l’ombre, mais grâce à elle de nombreuses entreprises créatives québécoises ont eu l’occasion de rencontrer des partenaires d’affaires clés au festival de South By Southwest.
Avec un carnet de contact contentant plus de 5500 noms, Marie Côté est imbattable pour créer des ouvertures pour les PME d’ici dans des domaines comme les spectacles, le multimédia et la réalité virtuelle. Son réseau est si étendu qu’elle réussit presque toujours à trouver le bon intervenant. Surnommée la «match maker», la consultante a été embauchée pour favoriser le maillage pour ce festival qui a lieu à Austin au Texas.
«Parfois on ouvre une porte pour en ouvrir une autre, dit-elle en entrevue. C’est pas sorcier mon métier. C’est de bien analyser les besoins de l’entreprise. On a un petit marché et pour se développer et grandir, faut aller à l’international.»
Son parcours est impressionnant. Celle qui a une énergie débordante a occupé divers postes de direction à Radio-Canada, au Cirque du Soleil, aux Productions J et à la Banque Nationale.
«J’ai eu beaucoup de chance, mentionne-t-elle en nommant des mentors comme l’ancien patron du Cirque du Soleil Daniel Lamarre. J’essaye à mon tour de transmettre aux entreprises d’ici qu’elles peuvent faire de grandes choses à l’international. J’accompagne les entreprises dans leur percée à l’étranger depuis 7 ans.»
Les mêmes valeurs
Selon elle, un maillage réussi survient lorsque les besoins des deux partis sont comblés et lorsque les façons de travailler sont similaires.
«Il a évidemment une question de « timing », mais c’est surtout un savoir-être et une culture d’affaires qui trouvent chaussure à leur pied, affirme Marie Côté. Souvent après 3 minutes, les acheteurs sont capables de saisir l’âme d’une entreprise qui fait sa présentation.»
Elle souligne qu’elle met en contact autant des acheteurs étrangers qui recherchent de petits studios que des joueurs établis comme Moment Factory.
La pandémie a facilité son travail grâce à la généralisation des téléconférences., mais Marie Côté précise que pour finaliser une entente, un tête-à-tête est incontournable pour valider que les cultures d’entreprise soient bel et bien compatibles.
Une métropole reconnue
L’entremetteuse avoue que son travail est facilité par l’excellente réputation de Montréal et de ses PME créatives à l’étranger.
«On est convoité partout sur la planète, mentionne-t-elle. Surtout aux États-Unis, on est bien positionnés. On a une bonne expérience numérique, on est moins cher en raison du dollar canadien. Les incitatifs fiscaux du gouvernement québécois font la différence. Et nos entreprises ont la réputation de ne jamais laisser tomber leurs clients.»
Celle qui est aussi productrice associée au développement international pour HUB Montréal reste toujours à l’affut. Par exemple, elle garde un œil sur l’aéroport de Milan, une ville qui accueillera les Jeux olympiques d’hiver en 2026. «J’ai comme hypothèse que les autorités aéroportuaires voudront se refaire une beauté avant les Jeux, dit Marie Côt. Je vais les inviter à HUB Montréal. »
Elle sollicite aussi des musées où la réalité augmentée prend de plus en plus de place. «Mon intelligence d’affaires, c’est d’aller chercher des acheteurs pour ceux qui ont fait de beaux projets ici. Je suis convaincue et convaincante. Je suis convaincue par notre talent et je suis convaincante pour le promouvoir.»
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Une partie des frais liés à ce reportage a été déboursée par Investissement Québec.