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Une première franchise pour Juliette & Chocolat

Emmanuel Martinez|Publié le 10 mai 2021

Une première franchise pour Juliette & Chocolat

La fondatrice de Juliette & Chocolat Juliette Brun et Majd Najjar, le propriétaire de la toute première franchise que cette entreprise va ouvrir dans l’ouest de Montréal. (Photo: Courtoisie)

Juliette & Chocolat ouvre un nouveau restaurant, mais pour la première fois de son existence, il s’agit d’une franchise.

«Je suis très excitée, mais pas vraiment inquiète, a confié la fondatrice de l’entreprise Juliette Brun à Les Affaires. J’ai l’habitude d’ouvrir des succursales, mais avec l’expérience de moi et mon équipe, nous avons très confiance.»

La présidente de cette chaîne de huit établissements spécialisés dans le chocolat et autres gâteries a misé sur la communication pour que tout se passe bien avec l’entrepreneur Majd Najjar qui est aux commandes de cette franchise.

«Je dois lui laisser une certaine flexibilité dans les décisions dans sa succursale parce qu’il a investi ses propres dollars. Mais il y a un bon partage et une bonne communication. Comme il vient de l’extérieur, il faut tout lui apprendre. C’est important d’expliquer pourquoi on fait telle ou telle chose», a-t-elle mentionné.

«On lui transmet nos connaissances et nos valeurs. On veut qu’il poursuive notre style à sa manière. C’est bon pour nous et pour lui. Et je sens qu’on est sur la même longueur d’onde», a ajouté Juliette Brun.

 

Expansion

Ce projet de franchise mijote depuis quelques années, mais l’entrepreneure ne voulait pas se précipiter.

«On a eu la chance d’avoir beaucoup de demandes pour obtenir une franchise, mais on demeure très sélectifs. C’est pour ça qu’on a pris du temps. On veut être certain d’avoir le bon «fit». C’est pas tant l’argent que je cherche, mais des opérateurs. On veut des gens qui sont prêts à travailler en équipe», a précisé celle qui a lancé son entreprise en 2003.

Juliette & Chocolat compte d’ailleurs sur ce modèle pour s’éloigner de la région montréalaise où elle est concentrée.

«Il faut qu’on sorte de Montréal, c’est une priorité», a dit la femme d’affaires qui a ouvert son premier resto sur la rue Saint-Denis à l’âge de 22 ans.

«Le modèle de franchises, c’est bien pour les marchés secondaires, pour les plus petits marchés qu’on ne connaît pas trop et où l’investissement en termes d’énergie aurait été trop important», a-t-elle précisé.

«On a beaucoup de demandes à Québec. On pourrait y avoir plusieurs succursales. Un franchisé pourrait peut-être en avoir plusieurs. Il y a aussi Trois-Rivières, Sherbrooke et Saint-Sauveur où on a beaucoup d’offres. On a tellement de territoire à couvrir qu’on ne risque pas de se marcher sur les pieds.»

L’entreprise compte donc continuer à ouvrir des succursales lui appartenant tout en misant sur des franchisés.

Bien que la pandémie ait ralenti son développement, cette chaîne a bien passé à travers la crise, même si un restaurant a dû fermer ses portes dans le Mile End à Montréal en raison d’un différend avec le propriétaire du local.

Les fermetures temporaires de ses restaurants en raison des contraintes sanitaires ont tout de même affecté Juliette Brun.  

«C’était une décision déchirante. C’était émotionnel. Mes employés se retrouvaient au chômage», a-t-elle mentionné.

 

Sur les tablettes

Parallèlement, Juliette & Chocolat parie aussi sur la vente au détail de ses produits pour grossir. Déjà présente sur les tablettes des épiceries Metro de la Montérégie, la fondue au chocolat de l’entreprise est distribuée depuis tout récemment dans l’ensemble du réseau de cet épicier.

Tous ses produits sont confectionnés dans son usine de Longueuil, qui sera bientôt agrandie.

 «La production et la distribution, c’est complètement différent du service de restauration. Il faut vraiment contrôler les coûts. C’est un beau défi», a affirmé celle qui a étudié en finances.

Juliette Brun travaille à développer d’autres produits et a un œil sur l’automatisation pour gagner en efficacité.

«Éventuellement, on pourra investir dans les machines, car des étiquettes sont encore mises à la main. On ne manque pas d’idées!»