Voici les leçons que j’ai tirées pour durer en affaires
Pierre-Paul Boisvert|Publié le 15 février 2022Vingt ans plus tard, accès aux coulisses d’une machine de la communication (Photo: 123RF)
BLOGUE INVITÉ. La longévité en affaires est souvent difficile à atteindre. Encore plus depuis le début de cette pandémie qui ne donne pas la vie facile aux entrepreneurs.
Aujourd’hui, mon entreprise soufflant sa 20e bougie, je vous fais part d’une partie de mon parcours, et des leçons que j’ai apprises. Vingt ans plus tard, accès aux coulisses d’une machine de la communication.
Le pouvoir des mots
D’aussi loin que je me souvienne, la communication était innée chez moi. Dès la petite école, certains enseignants ont décelé ce filon communicateur. J’étais alors destiné à une carrière d’enseignant au primaire. Du moins, c’est ce que je croyais.
À l’âge de 10 ans, en 1994, je découvre une chanteuse qui m’impressionne rapidement par son talent et la puissance de sa voix, une certaine Céline Dion. Mais la véritable découverte sera celle de son partenaire, René Angélil.
C’est officiel, ce que je souhaite plus que tout, c’est devenir agent d’artistes. Toutes ces années plus tard, après avoir étudié les moindres décisions de ce géant, il m’apparait plus qu’évident qu’il était un as de la communication. L’art de jouer avec les mots pour propulser son artiste, c’est une méthode que l’impresario a utilisée à bon escient.
Dans les premières années de mon parcours en tant qu’agent, Fabiola Toupin, une poète de la Mauricie, a aussi mis en lumière ma passion pour les mots et la communication.
Cette première artiste professionnelle à m’avoir fait confiance m’a fait remarquer que j’avais un talent pour l’écriture. Ce constat changera le cours de ma destinée entrepreneuriale.
L’accident de parcours
En 2007, je pars de mon Trois-Rivières natal pour m’installer à Montréal. Tentant de percer dans le «show-business», je décide d’officiellement orienter mon entreprise dans les communications. Une décision qui aura été salutaire après 15 ans dans la métropole.
Mon seul but a toujours été d’épauler les artistes, mais je me plais souvent à dire que plusieurs des branches de ma compagnie sont des «accidents de parcours», puisqu’elles ne figuraient pas dans mon plan initial.
Comme quoi, en affaires, toutes les décisions ne peuvent être calculées. Il faut aussi parfois savoir saisir les opportunités qui s’offrent à nous.
Les leçons d’humilité
L’humilité, il en faut une bonne dose (je dirais même plusieurs !) pour réussir en entrepreneuriat.
Que ce soit à mes débuts dans la métropole, alors que j’occupais un emploi de plongeur dans un restaurant pour subvenir à mes besoins, ou encore plus récemment avec cette pandémie et ses défis imposés, l’humilité est primordiale et obligatoire.
Dans les deux dernières années, l’autodidacte que je suis a eu une formation très accélérée dans la gestion d’une entreprise en forte croissance en temps de crise.
Un pas en avant, deux en arrière, pour finalement en faire quatre en avant, ce fût le festival de l’incertitude.
La force d’une équipe
En affaires, on ne va pas très loin sans être bien entouré. Que ce soient des partenaires, des employés ou encore des collaborateurs, la force réside dans l’équipe.
Les ressources humaines deviennent donc essentielles pour gravir les échelons et atteindre nos rêves d’entrepreneurs.
J’ai mené ma barque en solo pendant de nombreuses années avant de m’allier d’une équipe qui m’aide chaque jour à atteindre les prochains niveaux.
Et je vois des étoiles naître, ce qui plaît beaucoup à mon cœur d’entrepreneur.
Ce que j’ai retenu de ces vingt années ?
Il faut énormément de conviction, de travail acharné et de passion. Avoir une idée, avoir des rêves, c’est une chose. Mettre le tout en pratique et s’assurer qu’ils se concrétisent en est une autre.
Être entrepreneur, ce n’est pas un poste à temps partiel. Ce n’est pas non plus la ruée instantanée vers l’or. Ce sont d’innombrables heures de travail parsemées d’espoir, mais également de doutes.
N’est-ce pas là, justement, dans le doute et la remise en question, qu’on peaufine parfois les meilleures solutions ?
Quoi qu’il en soit, la longévité en affaires, c’est pour moi similaire à la longévité en couple. Parlez-en à mes parents qui sont ensemble depuis 50 ans.
Pour durer, il faut donc une bonne dose de passion, un soupçon de tolérance agrémenté d’une bonne pelletée de gros bon sens.
Vingt ans plus tard, la leçon de longévité se poursuit!