L’enveloppe de 200 M$ se divise en deux, soit 100 M$ pour des entreprises menées par des Autochtones et le même montant pour celles guidées par des Noirs. (Photo: Christina@wocintechchat.com pour Unsplash)
Les personnes noires et autochtones auront droit à de nouveaux outils et des fonds valant 250 millions de dollars (M$) de la part de BDC.
L’institution fédérale a annoncé mercredi la création d’une équipe dédiée à l’entrepreneuriat inclusif, le lancement d’un programme de financement et de formation de 50 M$ et un montant de 200 M$ pour des investissements dans des entreprises dirigées par des Noirs ou des Autochtones.
«Trop de propriétaires d’entreprise provenant de groupes sous-représentés continuent de faire face aux mêmes obstacles qu’il y a dix ans, ou même il y a une génération, affirme Isabelle Hudon, présidente et cheffe de la direction de BDC, par communiqué. Malgré les nombreux progrès accomplis, nous ne progressons tout simplement pas assez rapidement. Il est clair que les approches universelles ne fonctionnent pas et, comme les propriétaires d’entreprise que nous servons, nous devons innover.»
Les femmes aussi
Puisque BDC estime que les entreprises de petite taille ou en début de croissance sont celles qui font face aux défis les plus significatifs et qui souffrent d’une moindre confiance, le programme doté de 50 M$ offre des prêts et de la formation à celles majoritairement contrôlées par des femmes ainsi que des personnes autochtones ou noires, et dont le chiffre d’affaires annuel est inférieur à 3 M$.
De son côté, l’enveloppe de 200 M$ se divise en deux, soit 100 M$ pour des entreprises menées par des Autochtones et le même montant pour celles guidées par des Noirs. «Un moteur important de création de richesse intergénérationnelle est l’appui équitable aux entreprises détenues par des personnes noires, croit Lise Birikundavyi, associée directrice de BKR Capital. Alors que moins de 0,5% du capital de risque en Amérique du Nord est investi dans les entrepreneurs noirs, il y a clairement un écart à combler. Nous croyons que c’est une excellente nouvelle de voir une organisation comme BDC participer à la création d’un secteur du capital de risque plus diversifié et robuste.»
Ces deux plateformes s’ajoutent à celle lancée en 2022 qui s’adresse spécifiquement aux femmes, quelles qu’elles soient, et qui est dotée de 500 M$. «Les femmes représentent la moitié de notre population et de notre main-d’œuvre, mais moins de 20% des entreprises canadiennes sont détenues majoritairement par des femmes, souligne Marwa Abdou, directrice principale de la recherche à la Chambre de commerce du Canada. Selon notre dernier rapport, la situation progresse au ralenti et, à moins que des changements radicaux ne soient apportés, la parité hommes-femmes sera atteinte dans plus d’un siècle. C’est formidable de voir des organisations comme BDC continuer d’investir dans des approches nouvelles.»
Signe encourageant, BDC soutient que la proportion de femmes et d’Autochtones au sein de sa clientèle a grimpé respectivement de 11% et de 22% l’an dernier. L’organisation souligne qu’elle a engagé plus de 8 milliards de dollars dans les groupes moins bien servis, que ce soit directement avec ses propres initiatives ou indirectement par l’entremise de partenaires comme Futurpreneur, la Fédération africaine canadienne de l’économie, l’Association nationale des sociétés autochtones de financement, BKR Capital et Alterna Savings.