61% trouvent leur métier «plus complexe». (Photo: XPS pour Unsplash)
BLOGUE. COVID-19 oblige, l’importance des ressources humaines (RH) s’est mise à grimper en flèche au sein des organisations. Car il fallait désormais aller au-delà de la gestion de la paie, du recrutement et des avantages sociaux, et se charger de nouvelles missions comme la gestion de la transition vers le télétravail. À présent que nous entrons dans la 2e vague de la pandémie, un constat s’impose : le rôle des RH est carrément en train de muter, comme en atteste une étude menée conjointement par le cabinet-conseil en ressources humaines ADP Canada et le cabinet d’études Maru/Blue.
Ainsi, 61% des professionnels des RH estiment que leur rôle est devenu «plus complexe» qu’auparavant. C’est que de tout nouveaux défis se sont ajoutés à leur quotidien, ou encore certaines missions ont gagné en ampleur et en importance:
1. Protéger la santé et le bien-être des employés (71%)
2. Assurer la continuité des activités de l’organisation (65%)
3. Soutenir la transition vers le télétravail (58%)
4. Gérer des changements rapides de politique managériale (53%)
5. Épauler la santé mentale des employés (53%)
C’est bien simple, 43% des professionnels des RH considèrent aujourd’hui que leur rôle au sein de l’organisation a complètement changé en raison de l’avènement de la COVID-19. Oui, 2 sur 5 trouvent que leur métier est en train de muter.
Un exemple frappant est la gestion de la transition vers le télétravail:
– Les deux tiers des professionnels des RH (66%) disent qu’il leur faut maintenant veiller à ce que le personnel dispose de technologies fonctionnelles à leur domicile, chose dont ils n’avaient pas à se soucier auparavant.
– 60%, à ce que le personnel demeure engagé en dépit de la distance entre les uns et les autres découlant du télétravail.
– 58%, à ce que la productivité des uns et des autres ne soit pas affectée par le télétravail.
D’ailleurs, les professionnels des RH âgés de 55 ans et plus sont les plus nombreux à reconnaître qu’ils ont eux-mêmes de la difficulté avec le télétravail: ils sentent que leur travail est plus difficile à mener à bien, qu’il leur est plus complexe d’être efficace dans leur quotidien au travail.
Résultat? Le rôle des RH est plus crucial que jamais pour la santé de l’organisation, mais il est en même temps plus complexe que jamais. Un signe ne trompe pas: 65% des Québécois apprécient le travail effectué par les RH, ces temps-ci; ce qui est nettement plus qu’ailleurs au Canada, la moyenne canadienne n’étant que de 53%.
«Être un professionnel des RH, c’est aujourd’hui être une personne attentionnée, assidue et perspicace. C’est être en mesure de régler des problèmes à court comme à long termes, en faisant preuve d’un esprit stratégique. C’est, au fond, s’efforcer de concevoir un tout nouveau monde du travail, contribuer à un monde meilleur. Ce qui est à la fois exigeant et stimulant, pour ne pas dire excitant», dit Heather Haslam, vice-présidente, marketing, d’ADP Canada, en soulignant combien cela pouvait être «déstabilisant».
À la clé, peut-être bien une occasion en or de changer d’image auprès de ceux qui voient les RH d’un mauvais oeil: lorsque les RH les appellent, seulement 1% des employés imaginent que c’est pour recevoir une bonne nouvelle, par exemple pour leur indiquer que leur bon travail allait être reconnu et récompensé…
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