En commençant sa semaine tout en douceur, cette tiktokeuse assure avoir gagné en productivité. (Photo: Unseen studio pour Unsplash)
RHéveil-matin est une rubrique quotidienne où l’on présente aux gestionnaires et à leurs employés des solutions inspirantes pour bien commencer leur journée. En sirotant votre breuvage préféré, découvrez des astuces inédites pour rendre vos 9@5 productifs et stimulants.
RHÉVEIL-MATIN. Lundi matin. Le cadran sonne à peine que déjà la liste de choses à accomplir qui vous a empêché de tomber dans les bras de Morphée la veille vous assomme.
Boisson chaude préférée à la main, vous faites défiler votre boîte de courriels, butinant d’une tâche à l’autre tout au long de la matinée. Votre estomac se noue lorsqu’à la fin de la journée, vous constatez que vous n’avez pas été aussi productif que souhaité.
C’est un peu pour mettre un terme à ce cycle qui lui minait le moral que Marisa Jo Mayes, une Américaine dans la fin vingtaine, s’est lancé le défi en mars dernier de ne faire que le strict minimum en commençant la semaine. Cette nouvelle routine, qu’elle a joliment appelée le «Bare minimum Monday», se taille une place de plus en plus importante sur la plateforme de TikTok selon ce que rapporte CTV News.
Et depuis qu’elle a raconté son histoire dans le Business Insider, le terme gagne en popularité selon Eureka.
Dans la même veine que le «quiet quitting», c’est un pied de nez à la culture de surperformance (hustle culture) qui la rendait malade de stress. Épuisée, elle n’arrivait tout simplement plus à répondre aux attentes élevées qu’elle se fixait, a-t-elle raconté à une journaliste de Business Insider.
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Elle troque donc dorénavant sa longue liste de tâches – et l’espoir de l’accomplir miraculeusement – contre deux à trois objectifs méticuleusement choisis. Quelle ne fut pas sa surprise de constater que d’entamer en douceur sa semaine aurait autant d’effets bénéfiques sur sa productivité, raconte-t-elle dans une vidéo consultée près de 20 000 fois.
Une habitude bien ancrée pour gagner en efficacité
À ses détracteurs qui lui reprochent de faire preuve de paresse, elle rétorque que depuis l’adoption de cette nouvelle habitude, elle est encore plus performante qu’elle ne l’était auparavant. Et ce n’est même pas la cible première de cette démarche.
«Je fais plus de choses en relâchant la pression, mais je n’ai jamais voulu que ce soit un moyen de faire plus de travail. C’est plutôt une façon de commencer la semaine en se donnant la priorité en tant que personne et non en tant qu’employé. Cela a radicalement changé ma vie, non pas en raison de la productivité, mais grâce à cette compassion» dont elle fait dorénavant preuve à son égard, écrit-elle.
Marisa Jo Mayes passe donc les deux premières heures de sa journée loin d’un écran. Elle en profite pour lire ou même rayer les corvées ménagères qu’elle n’a pas eu le temps de faire pendant la fin de semaine.
Vers 10h00 elle s’attèle à la tâche en laissant aller sa créativité. Pour elle, ça rime avec tourner des capsules vidéos, ou plancher sur du contenu visuel pour son entreprise.
Après son heure de dîner, elle se dévouera à sa besogne essentielle sans se laisser distraire. À l’aide d’une minuterie, elle demeure concentrée de deux à trois heures.
«J’accomplis la même quantité de travail que lors de mes anciennes journées de huit heures», assure Marisa Jo Mayes.
Si la formule fonctionne si bien pour elle, c’est en partie parce qu’elle est une travailleuse autonome qui bosse de la maison et qui n’a pas d’enfant, concède-t-elle. Cependant, elle est d’avis que tous peuvent s’inspirer de la philosophie derrière le «Bare minimum Monday».
«Soyez attentif aux situations où vous vous mettez inutilement la pression, où vous vous fixez des attentes irréalistes. Si vous savez que vous n’aurez pas le temps de faire quelque chose, ne l’ajoutez pas à votre liste.»
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