Près de 425 Canadiens âgés de 18 à 30 se sont réunis à la TOHU à Montréal pour réfléchir collectivement à des solutions aux grands défis qui affectent la société d’aujourd’hui, et celle de demain. (Photo: Courtoisie)
RHéveil-matin est une rubrique quotidienne où l’on présente aux gestionnaires et à leurs employés des solutions inspirantes pour bien commencer leur journée. En sirotant votre breuvage préféré, découvrez des astuces inédites pour rendre vos 9@5 productifs et stimulants.
RHÉVEIL-MATIN. Responsables du recrutement, prenez note: les jeunes candidats à qui vous promettez la lune se sentent bien souvent laissés à eux-mêmes lorsqu’ils arrivent au sein de votre organisation, ce qui alimente le sentiment d’isolement qui taraude déjà les jeunes Y et les Z.
C’est l’un des principaux constats que tire le président-directeur général de Desjardins, Guy Cormier, à l’issue de son tout premier rendez-vous Rêver l’impossible.
Entre le 19 et le 20 juin 2023, ce sont près de 425 Canadiens âgés de 18 à 30 qui se sont réunis à la TOHU à Montréal pour réfléchir collectivement à des solutions aux grands défis qui affectent la société d’aujourd’hui, et celle de demain.
«Rêver l’impossible c’est venu de ce besoin-là que j’entendais des jeunes à la sortie de la pandémie. Après avoir été isolés longtemps, ils voulaient se rencontrer et échanger», explique d’entrée de jeu le dirigeant.
De concert avec les participants, l’équipe de Desjardins a organisé des discussions autour de sujets qui soulèvent le plus les passions, comme l’adaptation aux changements climatiques, l’accès au logement, et la pénurie de main-d’œuvre.
L’une des principales conséquences de cette dernière, c’est le manque de personnel et de temps dédié à l’intégration des nouveaux employés. Laissés ainsi sur leur faim, ça nourrit leur sentiment d’isolement, observe Guy Cormier.
Ce constat lui a d’ailleurs confirmé l’importance des réflexions que fait présentement Desjardins sur le propre processus d’intégration de leurs recrues à l’heure du travail hybride, «afin qu’elles vivent une expérience riche, apprennent rapidement et [qu’elles aient] le goût de continuer.»
Les outils technologiques, ces armes à double tranchant
Celui qui mène plus de 58 000 employés n’est toutefois pas surpris qu’après deux ans d’isolement, cette envie de connecter soit généralisée parmi les participants à Rêver l’impossible. Ceux-ci se trouvent à un âge où ils forment leur personnalité en échangeant notamment avec autrui.
Le hic, c’est que les patrons semblent se laisser leurrer par l’aise des jeunes avec les outils technologiques, sautant à la conclusion qu’ils suffisent à répondre à leur besoin d’affiliation. Ils ont pourtant soif de côtoyer leurs collègues.
Nombre d’entre eux ont d’ailleurs fait mention de leur grand besoin de mentorat, d’avoir des modèles ou une proximité avec leurs coéquipiers. Ils souhaitent à la fois s’imprégner de leurs connaissances et de leur expérience, mais aussi apprendre de leurs erreurs. Or, une barrière entre les générations semble persister.
Se servir de ses espaces de travail comme d’un lieu de rencontres, de maillage et de collaboration prend donc un tout autre sens lorsqu’on entend ce cri du cœur de ces 400 jeunes.
