Chère Mélina, vous cherchez, en fait, à avoir plus d’influence au travail... (Photo: 123RF)
MAUDITE JOB! est une rubrique où Olivier Schmouker répond à vos interrogations les plus croustillantes [et les plus pertinentes] sur le monde de l’entreprise moderne… et, bien sûr, de ses travers. Un rendez-vous à lire les mardis et les jeudis. Vous avez envie de participer? Envoyez-nous votre question à mauditejob@groupecontex.ca
Q. – «J’ai souvent de bonnes idées, mais je n’arrive que rarement à obtenir le « go » des autres pour les concrétiser. Y a-t-il une manière spéciale de présenter une idée? Ou un truc pour rallier les autres à moi ? Bref, comment avoir davantage de leadership?» – Mélina
R. — Chère Mélina, vous cherchez, en fait, à avoir plus d’influence au travail, c’est-à-dire un plus grand impact sur les décisions prises en commun, un plus grand ascendant sur les autres. Dans le cas présent, vous aimeriez que «vos» idées deviennent «nos» idées au sein de l’équipe.
Comment passer du «moi» au «nous»? Une enquête menée au tournant des années 1980 (oui, ça date, mais vous allez voir que les résultats de celle-ci sont toujours pertinents) par le cabinet-conseil Forum Corporation auprès de 4 000 cadres américains apporte des lumières intéressantes sur le sujet.
Ces milliers de leaders estiment en effet qu’il y a trois moyens pratiques de gagner en influence au travail dans le cas qui nous intéresse:
- Proposer des idées neuves. Il s’agit d’identifier des occasions d’innover, de reformuler le problème à résoudre en le simplifiant, de suggérer une piste de solution à la fois inédite et adaptée au problème reformulé.
- Montrer de l’ouverture. Il convient de peaufiner votre idée grâce aux commentaires et aux suggestions des autres. Et ce, en demandant conseil, en écoutant sans chercher à répliquer, en acceptant le changement.
- Obtenir un consensus. Il faut inviter chacun à contribuer à la formulation de l’idée neuve qui sera finalement retenue par l’ensemble du groupe, en soulignant au passage chaque apport positif. Car c’est ainsi que celle-ci peut devenir une idée commune, et non plus l’idée d’Untel ou d’Unetelle.
Selon l’étude, l’idée est d’agir comme un «catalyseur», soit comme une substance qui provoque et accélère une réaction chimique par sa seule présence, «sans paraître participer à cette réaction». Et la clé se trouve, à mon avis, dans ce dernier passage : agir sans donner l’impression d’agir. C’est cela la véritable influence.
Par conséquent, chère Mélina, il vous suffit de faire briller l’étoile de ceux qui vous entourent au travail pour que votre propre étoile se mette à resplendir aux yeux de tous. C’est aussi simple que ça.