«Au travail, on dit de moi que je suis...» (Photo: LinkedIn Sales Solutions pour Unsplash)
MAUDITE JOB! est une rubrique où Olivier Schmouker répond à vos interrogations les plus croustillantes [et les plus pertinentes] sur le monde de l’entreprise moderne… et, bien sûr, de ses travers. Un rendez-vous à lire les mardis et les jeudis. Vous avez envie de participer? Envoyez-nous votre question à mauditejob@groupecontex.ca
Q. – «L’heure est aux softskills [savoir-être, en français], à tel point qu’on m’a dit que c’était ce que recherchaient aujourd’hui en priorité les recruteurs. Comme je veux changer de job pour avoir davantage responsabilités, et donc une meilleure rémunération, lesquelles devrais-je mettre en avant? Et surtout, comment?» – Éric
R. – Cher Éric, il est vrai que les recruteurs sélectionnent les meilleurs candidats à l’embauche de plus en plus en fonction de leur savoir-être (softskills, en anglais). Car c’est ainsi qu’ils peuvent identifier la personne susceptible de pleinement s’épanouir dans son nouveau poste et, par suite, d’avoir un impact positif sur l’ensemble de son équipe. Car, face à l’essor de l’automatisation et de l’intelligence artificielle, le seul moyen qui reste aux organisations de faire une vraie différence avec la concurrence est de miser sur l’humain et les qualités qui lui sont associées.
Alors, quelles compétences socio-émotionnelles mettre en avant sur un CV ou en entretien d’embauche? La capacité d’adaptation? La prise de décision? Le travail en équipe? La génération d’idées neuves? L’empathie?
Le mieux, me semble-t-il, n’est pas de chercher à faire une liste exhaustive, mais plutôt de présenter un choix effectué stratégiquement, en procédant en trois temps:
1. Dressez la liste des compétences socio-émotionnelles que vous maîtrisez vraiment, celles qui vous permettent de briller dans votre poste actuel. Au besoin, demandez l’avis de quelqu’un qui vous connaît bien et en qui vous avez confiance.
2. Regardez les valeurs de l’organisation que vous voulez rejoindre et dressez la liste des compétences socio-émotionnelles qui correspondent à celles-ci.
3. Ne retenez que les compétences qui figurent dans ces deux listes. Car ce sont elles qui devraient amener le recruteur à se dire qu’il y a un vrai fit possible entre vous et l’organisation.
Maintenant, comment les mettre en valeur, le moment venu? Dans votre CV, indiquez-les clairement et sobrement. En entretien d’embauche, ayez en tête une anecdote vivante et pertinente pour chacune des compétences socio-émotionnelles qui figurent dans votre CV. Cela peut concerner votre implication dans une association, un centre d’intérêt majeur pour vous, ou encore une passion en dehors du travail. Surtout, ne sous-estimez jamais les expériences extra-professionnelles.
En passant, un petit truc malin: présentez une de vos compétences à l’aide d’un début de phrase du genre «Au travail, on dit de moi que je suis [créatif; très diplomate; empathique; etc.]» Pourquoi? Parce que cela enverra le message que vous vous êtes renseigné auprès d’autrui, que vous êtes donc ouvert à ce que les autres pensent et même capable de prendre du recul sur vous-même. Autant d’aptitudes qui sont prisées par les recruteurs…