Derrière ces demandes loufoques se cache un besoin fondamentale à combler pour fidéliser ses employés. (Photo: Sander Sammy pour Unsplash)
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RHÉVEIL-MATIN. Congé de lendemain de veille, analyse de la qualité du sommeil, congé post-rupture amoureuse ou atelier de méditation en pleine conscience… derrière ses requêtes surprenantes se trouvent un besoin toujours plus important des employés de concilier le boulot à son style de vie.
En effet, pas moins de 23%, 21% et 17% des 1230 Américains sondés par la firme Trusaic ont indiqué que ces avantages feraient partie de leurs demandes dans un monde idéal.
Figuraient également sur la liste le remboursement de la coloration capillaire des plus de 30 ans, une journée de sevrage des réseaux sociaux, de même qu’un congé payé pour les amateurs de sport au lendemain d’une cuisante défaite de leur équipe préférée.
Bien qu’elles puissent sembler farfelues, ces requêtes ne sont pas si loin de la réalité, ayant toutes été entendues ou vues sur le marché de l’emploi, précise Matt Gotchy, vice-président principal marketing de l’entreprise de logiciel pour les ressources humaines.
«Nous étions surpris qu’une proportion aussi grande d’Américains encourage les patrons à offrir un congé pour faire le deuil de la mort d’une de ses plantes d’intérieur (5%), mais pas qu’elle soit plus populaire chez les 18 à 30 ans, souligne-t-il. L’idée que de tels avantages sociaux soient implantés […] ne semble plus si improbable.»
Au Québec aussi, les employeurs font preuve d’imagination pour attirer et fidéliser leurs travailleurs.
«J’ai accompagné un client dont les employés ont demandé d’étendre la couverture de demande de congé familial pour inclure leur animal de compagnie, ou une employée qui souhaitait être reconnu comme proche aidant de ses deux conjoints», relate la consultante en gestion des ressources humaines, Catherine Rioux.
Or, ce que l’étude met aussi en évidence, souligne Matt Gotchy, c’est que pour pas moins de 43% des personnes sondées, aucune de ces offres inusitées ne les intéressait.
«Même si les avantages extravagants peuvent être un moyen d’attirer et de retenir les talents, […] de nombreuses preuves démontrent que les salaires justes et équitables pourraient être encore plus efficaces», écrit-il.
Catherine Rioux est du même avis: «Oui, on doit être créatif, mais ce n’est pas suffisant. Il faut d’abord et avant tout avoir un salaire juste et équitable, et donner un sentiment d’autonomie, d’affiliation et de compétence aux employés».
Ces demandes de congé peut-être loufoques à première vue sont, selon elle, l’expression du besoin d’autonomie de la main-d’œuvre.
«Elles donnent une perception de choix dans notre cadre de travail. […] Les gens veulent désormais profiter de leur temps, pas que faire de la conciliation avec la vie familiale. Ça, c’est nouveau», glisse la conseillère en ressources humaines agréée.
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