Selon Louis Duchesne, personne n’est parvenu à réellement s’approprier le télétravail, le vrai. (Photo: courtoisie)
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RHÉVEIL-MATIN. En novembre dernier, la firme de communication Cossette a décidé de troquer ses bureaux de la rue Drummond pour un espace partagé, pour au moins un an, et elle ne regrette pas du tout son choix.
Ce nouvel environnement, dont elle a officiellement ouvert les portes à ses employés le 6 décembre 2021, lui donne la flexibilité nécessaire pour définir à quoi rime le mode de travail hybride pour l’organisation, explique son président, Québec et Est canadien Louis Duchesne.
«On était mûre, raconte-t-il. On s’est donc placé dans un état d’esprit tout autre, où le bureau n’est plus l’emplacement de travail par défaut, mais plutôt un endroit qu’on fréquente pour la collaboration, pour rehausser la créativité des gens et qui permettrait d’offrir une expérience de socialisation.»
Cela ne signifie pas pour autant que Cossette tire un trait sur des bureaux physiques, que Louis Duchesne qualifie de «porteurs de leur culture», sans quoi elle n’aurait pas choisi d’élire domicile dans un environnement qui lui est dédié chez WeWork, à l’angle des rues Peel et Sainte-Catherine.
«C’était important qu’on ait notre maison, que ce ne soit pas complètement dépersonnalisé de notre culture, précise celui qui cumule près de 15 ans au sein de la firme. C’est pour ça que ça nous sied bien: on a nos propres pieds carrés à même un espace partagé qui nous offre d’autres services et d’autres espaces qu’on peut utiliser selon les besoins qu’on a».
Ainsi, bien qu’elle n’occupe plus que 40% de la superficie dont elle disposait auparavant, Cossette ne s’est pas sentie coincée, pour l’instant, n’ayant pu pleinement tester ses nouveaux bureaux, à cause des vagues de COVID-19 et des restrictions sanitaires qui ont suivi.
L’agence expérimente. Elle a notamment recommencé à dédier ponctuellement des bureaux à certaines équipes — chose qu’elle avait pourtant cessé de faire — qui doivent par exemple plancher pour une période donnée sur un projet et qui ne souhaitent pas constamment déplacer leur matériel.
Au cours de ce projet pilote, qui s’échelonnera tout au long de l’année, le principal indicateur de performance que surveillera l’organisation est l’expérience vécue par ses employés, leur niveau d’engagement et de satisfaction. «On veut s’assurer qu’elle soit de grande qualité, qu’elle fasse en sorte qu’ils apprécient leur boulot», précise Louis Duchesne.
S’il est un peu trop tôt pour avoir un portrait clair de ce à quoi ressemblera la gestion de leurs bureaux après le projet pilote, il sait que certains éléments demeureront, comme la flexibilité. Il leur reste encore beaucoup à apprendre, avoue candidement le dirigeant.
«Ce qu’on doit apprivoiser, c’est le mode hybride, […] faire en sorte que les gens à distance se sentent tout aussi engagés que ceux qui sont en présentiel. Soyons honnêtes, il y a un ajustement à faire», soutient-il.
Selon lui, personne n’est parvenu à réellement s’approprier le télétravail, le vrai: «la COVID-19 l’a forcé avec un niveau de stress sociétal, familial et personnel. C’était imposé pour la plupart. Je pense qu’il faut se laisser le temps de vivre ce nouveau mode de travail, en dehors de la pandémie».
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