De quoi sont maintenant faits les meilleurs leaders en 2022

Une étude a mesuré un changement dans le genre de compétences dont ils et elles doivent faire preuve. (Photo: Jason Goodman pour Unsplash)

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RHÉVEIL-MATIN. Il semble que les grandes organisations américaines se soient dotées de dirigeants qui mènent leur barque avec empathie, après plus de deux ans à naviguer à travers les remous pandémiques, selon ce qu’a constaté le cabinet-conseil en gestion Korn Ferry.

Dans son étude que le Wall Street Journal a pu consulter en primeur, la firme dénote un changement dans le genre de compétences dont doivent faire preuve les leaders.

Alors qu’en 2020, ces individus partageaient l’aptitude de créer des équipes efficaces, de générer de l’engagement chez leurs employés, de savoir communiquer, collaborer et alimenter l’innovation, le portrait est un peu plus différent aujourd’hui.

En effet, selon la plus récente mouture de son analyse, ces derniers doivent plutôt être capables d’avoir une vue d’ensemble, de diriger en période d’incertitude, de tisser des liens interpersonnels, de collaborer, et d’inspirer la confiance.

Sans être surprise par le fait que les traits de personnalité les plus courants soient demeurés somme toute semblables — d’autant qu’un tempérament est difficile à modifier —, l’équipe de Korn Ferry a été frappée par le changement de compétences requises parmi les leaders des entreprises américaines les mieux gérées.

Seule la collaboration figure encore au sommet des aptitudes les plus communes, les autres ayant glissé au palmarès.

Néanmoins, elle conclut que c’est le résultat des nouveaux défis qu’ont rencontrés les organisations au cours de la pandémie. En effet, la capacité à avoir une vue d’ensemble est drôlement utile lorsque surviennent des bris dans les chaînes d’approvisionnement, souligne-t-on.

Idem pour les compétences qui ont permis aux dirigeants d’accompagner leurs équipes alors que des restrictions leur étaient imposées par la santé publique et que des mouvements de dénonciations aient pris de l’ampleur à la suite du meurtre de George Floyd en mai 2020.

Afin de tirer leur épingle du jeu dans cette période (encore) trouble, le cabinet-conseil Korn Ferry recommande de conduire un petit examen des aptitudes de sa propre équipe de gestion, s’assurant ainsi qu’elle dispose des mêmes compétences que celle des sociétés américaines les plus efficaces.

Pour parvenir à dresser ce nouveau portrait-robot des leaders, Korn Ferry a d’abord mené, entre 2020 et le début de 2022, 20 500 tests psychométriques parmi les dirigeants de 846 grandes entreprises américaines publiques.

Son évaluation comportait cinq volets, soit la satisfaction des consommateurs, l’engagement des employés, son innovation, le genre de citoyen corporatif qu’elle est et la solidité de ses états financiers.

Elle a ensuite croisé ses données avec celle issue du palmarès annuel des 250 sociétés les mieux gérées de l’Institut Drucker basée en Californie, qui identifie celles qui «accomplissent bien les bonnes choses».

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