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Des employés reprennent Groupe D Resto et créent le CV employeur

Catherine Charron|Publié le 13 mai 2022

Des employés reprennent Groupe D Resto et créent le CV employeur

Jacques Moisan, vice-Président aux finances et associé; Richard Robitaille, directeur des opérations et associé; Gabrielle Tremblay, vice-présidente aux affaires juridiques et associée; Alexandre Lavoie, directeur marketing et associé; Charles A. Gagnon, président et associé; Pascal Desgagné, directeur des opérations et associé et Alexandre Paradis, vice-président principal et associé (Photo: courtoisie)

Dans un marché de l’emploi où les candidats sont à la recherche d’une culture d’entreprise qui raisonne avec leurs valeurs, la nouvelle équipe de direction du Groupe D Resto «joue le jeu jusqu’au bout» et lance son CV employeur.

En effet, sept employés ont décidé de reprendre le flambeau des mains du fondateur de l’entreprise, J. Daniel Tremblay, et ce même après avoir traversé moult fermetures de leurs salles à manger, s’être pliés aux consignes sanitaires changeantes, et avoir été témoin des difficultés de leur organisation à recruter.

Charles A. Gagnon, Alexandre Paradis, Jacques Moisan, Gabrielle Tremblay, Alexandre Lavoie, Pascal Desgagné et Richard Robitaille, qui comptent tous et toute de nombreuses années au sein du Groupe, ne sont pas dupes: la pénurie de main-d’œuvre dans le domaine leur causera des maux de tête. Déjà, il y a 200 postes à combler.

Or, l’équipe de direction préfère de loin «gérer les impacts de la rareté de main-d’œuvre et opérer normalement, que de jongler avec les mesures sanitaires et des opérations partielles», écrit Charles A. Gagnon, le nouveau président du Groupe D Resto.

Il estime que les embûches rencontrées au cours de 27 derniers mois auront permis de démontrer la solidité de leur organisation, qui est parvenue sans trop de heurts à «passer au travers de la zone de turbulence que nous connaissons».

Le pire est maintenant derrière lui, semble-t-il. Le Groupe D Resto, qui compte 24 établissements franchisés et indépendants dans l’Est du Québec (avec les bannières Mikes, Scores, La Belle & La Boeuf, Entre-Côte Riverin, Bâton Rouge, Starbucks), a bâti un plan de match afin de continuer ses activités, malgré «le faible attachement» des salariés à leur employeur, du peu d’expérience des bras disponibles et les défis du recrutement à l’international.

Celui-ci repose notamment sur leur CV employeur. À l’instar d’un curriculum vitae traditionnel, on y retrouve leur «parcours professionnel», qui répertorie le concept et l’ouverture de chacune de leurs adresses, leurs accomplissements, de même que leur mission, leurs valeurs et leur vision. Ceux qui le consultent sont ensuite invités à les contacter, afin de «passer en entrevue» le Groupe.

«Les rôles sont inversés, illustre le président. L’entreprise doit se vendre et communiquer les avantages qu’elle offre.»

Ainsi, il estime que le postulant pourra rapidement saisir quelle est sa marque employeur, et ce qui la distingue de ses pairs. «On pourrait croire que l’objectif du candidat est de faire monter les enchères, sur les conditions salariales notamment, concède le dirigeant. Or, il s’attarde davantage sur les conditions générales qui sont offertes (flexibilité d’horaire, conciliation travail-famille, travail-loisir, travail-études, liberté d’action, etc.)»

La nouvelle équipe de direction a d’ailleurs profité de la reprise pour revoir la mission de l’organisation de 1000 employés, de concert avec son fondateur, J. Daniel Tremblay, qui gardera un rôle de développement des affaires au sein de l’entreprise. «Nourrir le bonheur [une assiette à la fois]», est ainsi devenu leur leitmotiv.