Regagner en énergie, c'est toujours possible. (Photo: 123RF)
MAUDITE JOB! est une rubrique où Olivier Schmouker répond à vos interrogations les plus croustillantes [et les plus pertinentes] sur le monde de l’entreprise moderne… et, bien sûr, de ses travers. Un rendez-vous à lire les mardis et les jeudis. Vous avez envie de participer? Envoyez-nous votre question à mauditejob@groupecontex.ca
Q. – «Les vacances d’été approchent et il nous faut boucler un maximum de dossiers en peu de temps. Ce qui est carrément épuisant. En fin de journée, il m’arrive de m’assoupir dans le bus. Comment regagner en énergie? Je ne voudrais pas commencer les vacances sur les genoux…» – Mahée
R. — Chère Mahée, comme bon nombre d’entre nous, vous traversez en ce moment une période de travail plus intense que d’autres. Cela nécessite de donner un coup de collier, ce qui peut vite épuiser si l’on n’y prend pas garde.
Fort heureusement, il existe deux trucs simples pour faire face à une telle situation. Des astuces que j’ai dénichées dans une récente étude pilotée par Devon Jefferson, doctorante en comptabilité à l’École de commerce de l’Université du Commonwealth de Virginie, à Richmond aux États-Unis.
Il s’agissait tout bonnement de scruter le quotidien d’une cinquantaine de comptables œuvrant dans de grands cabinets comptables américains, durant des blocs de trois journées de travail. Parfois, lors de périodes réputées plus calmes (novembre) ; parfois, lors de périodes plus intenses (janvier). Et ce, en mettant l’accent sur le niveau de fatigue de chacun d’eux ainsi que sur les techniques utilisées par les uns et les autres pour combattre leurs éventuels «coups de mou».
Cela a permis à l’équipe de Devon Jefferson de faire cinq belles trouvailles.
— Pour se sentir moins fatigué en fin de journée lors d’une période de travail intense, il convient de prendre des micropauses, d’une durée de quelques secondes à un maximum de cinq minutes. Plus on prend de micropauses durant une journée, plus on gagne globalement en énergie.
— Il y a deux sortes de micropauses qui sont particulièrement efficaces. La pause «relaxation», qui revient par exemple à faire une petite marche dehors. Et la pause «cognitive», qui consiste à se changer les idées par rapport à notre travail, par exemple en lisant un article de presse.
— Il y a une sorte de micropause qui n’a aucune efficacité particulière sur notre niveau d’énergie, contrairement à ce qu’on aurait pu croire. C’est la pause «sociale», qui peut se traduire par l’envoi d’un texto à un ami.
— Il y a même une micropause qui est carrément contre-productive puisqu’en fin de journée les gens se sentent plus fatigués que s’ils n’y avaient pas recouru. C’est la pause «nutrition», qui revient à prendre le temps de savourer une collation. Autrement dit, grignoter au travail, ce n’est vraiment pas conseillé.
— Outre la micropause, le second truc mis au jour par l’étude est… le soutien actif de notre gestionnaire. Dès lors que notre boss se soucie vraiment de la qualité de notre quotidien au travail, surtout lors des périodes intenses et stressantes, cela booste notre énergie. Car on se sent épaulé, encouragé, propulsé de l’avant. Que ce soit, par exemple, par le fait qu’il veille à bien répartir les tâches entre les membres de l’équipe, ou encore qu’il recrute temporairement des personnes à même de prendre certaines tâches secondaires des employés.
À noter un point intéressant: l’idéal est d’avoir à la fois des micropauses efficaces et le soutien actif de son gestionnaire, car les comptables qui avaient les deux étaient systématiquement moins fatigués en fin de journée que les autres. Cela étant, il peut suffire d’avoir de bonnes micropauses ou un gestionnaire bienveillant pour que le niveau de fatigue chute assez pour ne pas s’épuiser en période d’affluence.