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Économie à la tâche: l’Ontario veut garantir un salaire minimum

Catherine Charron|Publié le 01 mars 2022

Économie à la tâche: l’Ontario veut garantir un salaire minimum

Les employés à la tâche peuvent gagner 1400 $ une semaine et seulement 500 $ la suivante, sans savoir pourquoi. (Photo: 123RF)

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RHÉVEIL-MATIN. L’Ontario pourrait bien devenir la première province canadienne à assurer un revenu et à protéger les employés de plateformes numériques comme Uber ou Doordash.

Dans le projet de loi déposé le lundi 28 février 2022, on tente de mieux encadrer les conditions de travail de la «gig economy» ou de l’économie à la demande. Elle s’adresse tout particulièrement à celles qui «offrent des services de covoiturage, de livraison ou de messagerie», est-il écrit dans le Registre de la réglementation, mais d’autres pourraient y être ajoutées.

En plus de garantir un salaire minimum — rappelons qu’il est présentement de 15 $ en Ontario — on souhaite s’assurer que les employés puissent en plus mettre la main sur des pourboires et que les sociétés qui les embauchent respectent une période de paie.

De plus, le gouvernement ontarien veut faire la lumière sur le fonctionnement des algorithmes qui affectent notamment les salaires, l’attribution des tâches, mais aussi les conséquences d’une mauvaise évaluation laissée par un client.

Le projet de loi oblige l’employeur à envoyer une lettre qui explique pourquoi une personne se voit retirer son accès à la plateforme.

Il stipule que les conflits de travail devront être réglés en Ontario et assure une immunité contre les représailles si un employé tente de faire respecter ses droits.

Dans un papier publié par CBC, on rappelle que les conflits de travail entre Uber et ses chauffeurs doivent tous être traités aux Pays-Bas.

Peu nombreux sont ceux qui peuvent financièrement se payer une telle démarche, souligne le ministre ontarien du Travail, Monte McNaughton, en entrevue avec CTV News.

Il ajoute que les employés à la tâche peuvent gagner 1400 $ une semaine et seulement 500 $ la suivante, sans savoir pourquoi. Certains ne font que 5 $ de l’heure, une situation qu’il qualifie «d’inacceptable». C’est justement ce à quoi ce projet de loi vise à mettre fin.

En mars, un comité devrait être formé pour se pencher sur les avantages sociaux de ces employés. Rappelons qu’en janvier, le gouvernement ontarien a augmenté à 15 $ l’heure le salaire minimum dans la province, écartant toutefois les travailleurs de l’économie à la demande.

On ne sait toutefois pas encore quand le projet de loi entrera en vigueur.

 

 

 

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