Employeurs, voici une astuce secrète pour séduire les employés!
Olivier Schmouker|Publié le 28 novembre 2019L'idée, c'est de reconsidérer les avantages sociaux offerts. (Ph: Austin Distel/Unsplash)
Chers employeurs, vous vous voyez coincés dans une impasse : faute de main-d’œuvre disponible, vous voilà contraints de refuser de juteux contrats, de freiner la croissance de votre organisation. C’est qu’aucune relève ne se profile à l’horizon et que les meilleurs talents de votre équipe s’envolent ailleurs, sans que vous saisissiez trop pourquoi. Pas vrai?
La bonne nouvelle du jour, c’est qu’il y a peut-être une explication à tout ça, une explication si évidente que personne ne la voit : vous êtes-vous déjà demandé si les avantages sociaux que vous offrez sont à la hauteur des attentes des employés? Des employés qui sont actuellement dans vos rangs? Des employés qui pourraient très bien envisager de rejoindre bientôt vos rangs?
Le cabinet-conseil Aon a fort judicieusement procédé à un sondage éclair à ce sujet, et vous allez voir que ce qui en ressort est on ne peut plus intéressant:
> 2 employeurs sur 3 pensent bien faire. 63% des employeurs canadiens sont convaincus que les avantages sociaux qu’ils offrent correspondent bel et bien aux besoins de leurs employeurs. D’après eux, donc, tout va bien.
> Mais 9 employeurs sur 10 ont tout de même un petit doute. Cela étant, une petite voix intérieure les taraude : à bien y réfléchir, ils sont 87% à se dire qu’au fond il est logique que les attentes des employés en matière d’avantages sociaux soient en train d’évoluer, ces temps-ci; du coup, ils sont 76% à estimer qu’il se pourrait fort bien qu’ils aient à améliorer leur offre.
Aon s’est ensuite tourné vers les employés, histoire de découvrir si ceux-ci avaient bel et bien de nouvelles attentes, ou pas. Logique, une fois de plus. La réponse est claire et nette, la voici présentée sous la forme d’un Top 10:
1. Horaire de travail plus flexible (84%)
2. Soutien à la conciliation travail-famille (79%)
3. Approche claire quant à la santé mentale des employés (78%)
4. Options plus souples pour concilier vies professionnelle et personnelle (77%)
5. Haut niveau de personnalisation des avantages sociaux (56%)
6. Accent sur la diversité et l’inclusion (51%)
7. Aide face au stress financier (46%)
8. Approche claire quant aux obligations familiales des employés, en particulier concernant les aidants naturels (40%)
9. Avantages connexes sur le lieu de travail (ex. : collations santé, activités sociales gratuites…) (31%)
10. Aide à la gestion des dettes personnelles (28%)
Ainsi, 9 employés sur 10 aimeraient bénéficier d’horaires flexibles, mettre fin au sempiternel 9@5, qui n’arrange franchement personne. 8 sur 10 aimeraient pouvoir mieux concilier les exigences familiales et le travail. Ou encore, 1 sur 2 aimeraient bénéficier de conseils personnalisés concernant leurs finances personnelles, une source d’angoisse encore taboue au travail.
«La main-d’œuvre est en train de changer, et les employeurs qui proposent des avantages sociaux conventionnels – protections soins médicaux et dentaires ainsi que des assurances invalidité de courte et de longue durée – risquent fort d’être bientôt largués par rapport à ceux qui proposent des offres plus flexibles et variées, note Christine Than, conseillère principale, équipe nationale d’analytique, solutions pour la santé, d’Aon. D’autant plus que nous sommes – aujourd’hui et demain – dans un marché du capital humain hautement concurrentiel.»
D’ores et déjà, certains employeurs ont pris les devants. En voici trois exemples frappants tirés de l’analyse d’Aon:
– Avantages sociaux liés aux aidants naturels. 67% des employeurs canadiens donnent aujourd’hui accès à des protections pour répondre à des besoins urgents ou inattendus en matière de soins aux enfants, 44% pour des soins aux aînés et 40% pour des soins à des adultes à charge.
– Soins médicaux virtuels. 19% des employeurs offrent actuellement un tel avantage et 34% envisageraient de le faire dans le futur.
– Nombre accru de congés payés. 68% des employeurs offrent des congés supplémentaires en fonction de l’ancienneté ou d’autres réalisations, et 38% en offrent pour permettre aux employés de faire du bénévolat.
«Une stratégie statique en matière d’avantages sociaux ne suffit plus, ajoute Mme Than. Il est devenu impératif pour les employeurs de faire désormais preuve de souplesse et d’ouverture d’esprit pour espérer perdurer.»
Dont acte.
En passant, le philosophe américain Ralph Waldo Emerson disait : «Vous ne pourrez évoluer à moins d’essayer d’accomplir quelque chose au-delà de ce que vous avez déjà réalisé».
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