Les coupes devraient suivre dans d’autres pays, GE étant en discussion avec les parties concernées.
General Electric (GE) supprime 10 % de ses effectifs aux États-Unis dans la division aviation, conséquence de la pandémie de coronavirus qui affecte le transport aérien, a indiqué lundi le PDG Larry Culp dans un courrier aux salariés.
Environ 2 600 personnes sont concernées, GE Aviation employant près de 52 000 personnes à travers le monde, dont près de 26 000 aux États-Unis, a déclaré à l’AFP une porte-parole.
Les coupes devraient suivre dans d’autres pays, GE étant en discussion avec les parties concernées, a prévenu M. Culp.
Par ailleurs, la moitié des employés en charge de la maintenance et des réparations dans l’aviation seront au chômage technique lors des trois prochains mois — 90 jours —, indique encore le grand patron.
Outre les réductions d’effectifs, la division aviation va également geler les embauches, annuler les primes et bonus promis aux salariés méritants et diminuer drastiquement les dépenses jugées « non essentielles ».
M. Culp renonce à son salaire pour le reste de l’année 2020, tandis que David Joyce, le patron de l’aviation, verra sa rémunération diminuer de moitié à compter du 1er avril.
Ces mesures devraient permettre au groupe d’économiser entre 500 millions et 1 milliard de dollars.
Le secteur de l’aviation civile et l’aéronautique en général sont parmi les plus affectés par la crise sanitaire actuelle.
La plupart des compagnies aériennes ont supprimé au moins 80 % de leurs vols et suspendu les liaisons transatlantiques faute de demande et du fait de restrictions sur les voyages imposées par les gouvernements.
Les compagnies ont également suspendu toute livraison d’avions et reporté les commandes pour de nouveaux avions.
GE est directement touché par ces décisions parce qu’il fabrique des moteurs d’avions pour Boeing et Airbus notamment et parce qu’il dispose d’une filiale spécialisée dans la location d’avions, Gecas.
Les compagnies aériennes ont demandé un plan de sauvetage de 50 milliards de dollars aux autorités américaines, tandis que Boeing veut au moins 60 milliards pour lui et sa chaîne de fournisseurs.
Le secrétaire au Trésor américain Steven Mnuchin a écarté lundi l’idée d’un plan de sauvetage des compagnies aériennes.
En revanche, il a souligné que l’administration Trump voulait faire acter dans le plan de relance économique « des dispositions très spécifiques » pour les transporteurs lors d’un entretien sur Fox Business.
Il a souligné que les compagnies aériennes avaient un intérêt stratégique en matière de sécurité nationale, fournissant « des ressources importantes ».
Pour l’heure, les dispositions proposées sont « toujours en cours de négociation », a-t-il indiqué.
Dimanche, les démocrates ont retoqué une première mouture du gigantesque plan de relance économique de 1 000 milliards de dollars.