Globocam veut réaliser le rêve de 30 employés annuellement
Catherine Charron|Mis à jour le 13 juin 2024Marie-France Parisé, vice-présidente Talent et culture, et Maxime Boyer, PDG de Globocam (Photo: courtoisie)
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RHÉVEIL-MATIN. Au cours des douze prochains mois, Globocam compte aider trente de ses plus de 500 employés à réaliser un rêve, une initiative qu’elle compte reconduire chaque année.
«On veut permettre à nos employés de se réaliser à l’extérieur de l’entreprise, et de vivre pleinement leur vie», explique son PDG, Maxime Boyer.
C’est la lecture du livre «Les 5 grands rêves de vie», un ouvrage sur la gestion rédigé par John P. Strelecky, qui a semé en lui la petite graine de ce grand projet. Le narrateur y explique que sa plus grande ressource, ce sont ses employés, et que pour les mobiliser il leur permet de s’accomplir en dehors de leur milieu de travail.
«Une entreprise, ça fait des sous, et c’est une conséquence du bon service offert à ses clients, mais aussi de la motivation de ses employés. Comment faire pour les garder engagés? En créant des émotions, ce sentiment de fierté de voir que son organisation permet à son équipe de vivre ça», ajoute-t-il.
Parmi tous les rêves qui lui seront soumis dans les prochains jours, l’entreprise sélectionnera ceux qui auront le plus de valeur aux yeux de l’individu, comme vivre un moment unique avec un proche malade, ou accomplir son premier marathon, et non acheter une Ferrari par exemple.
«On leur pose une panoplie de questions pour décrire le rêve en détail, les obstacles qu’ils rencontrent et qui les empêchent de l’accomplir, et les répercussions que ça pourrait avoir sur leur vie», explique Marie-France Parisé, vice-présidente Talent et culture de la chaîne de concessionnaires de camions lourds.
Source d’inspiration, les grands rêves que chaque individu chérit sont parfois difficiles à réaliser, par manque de temps, d’énergie ou de moyen financier. C’est ce que compte pallier l’organisation.
«Si on prend l’exemple d’une escapade à Paris avec sa mère malade, Globocam trouverait l’agence de voyages, payerait les vacances, et s’assurerait de lui laisser le temps pour le faire», indique le dirigeant.
Les employés admissibles auront donc une chance sur vingt environ chaque année d’être sélectionné, ce qui devrait aider à les fidéliser. Et déjà, depuis que l’annonce du programme leur a été faite, ça crée un buzz, rapporte Marie-France Parisé.
«Je n’ose même pas imaginer ce que ça va être quand on va commencer à annoncer quels rêves auront été choisis, puis à les réaliser. Là on va ressentir tout l’effet de ce projet porteur», anticipe-t-elle.
Mécanique à tester
Dans le cadre de cette première édition, l’entreprise compte sélectionner les projets d’employés qui travaillent depuis au moins deux ans consécutifs et à temps plein chez Globocam.
Le comité de sélection s’assurera que des membres des équipes de chacun de ses 10 bureaux voient son rêve réalisé, qu’il y aura une pluralité des profils choisis, tout en tentant de faire profiter à ceux qui s’apprêtent à prendre leur retraite d’une telle occasion après autant d’années de loyaux services.
Ceci dit, l’entreprise ne souhaite pas «forcer la chose», nuance sa vice-présidente Talent et culture, qui se laisse de la latitude pour adapter la marche à suivre dans les prochaines années si nécessaires. Des collègues d’autres départements se grefferont à elle et son équipe pour accomplir ce projet d’envergure qui risque d’être chronophage pour ses artisans.
Sans se prononcer sur les chiffres, Maxime Boyer reconnait que ce sera un projet ambitieux.
Inspirer son industrie
Évoluant dans un secteur peu louangé pour ses innovations en matière de gestion des ressources humaines, Globocam souhaite briser le moule, oser aller au-delà des avantages sociaux traditionnels, permettre aux membres de son équipe de grandir, mais pas que sur le plan professionnel.
«À un moment donné, il y a une limite à la liste d’avantages sociaux, indique Marie-France Parisé. Dans les dernières années, on a fait plus que travailler sur l’employé, on s’intéresse à sa famille. C’est pourquoi on offre des bourses à leurs enfants pour payer leurs études postsecondaires.»
Réaliser les rêves des employés, c’est le pas de plus vers cette aspiration de l’organisation, et elle souhaite encourager d’autres entreprises à lui emboiter le pas.
«Ce serait mon propre rêve de vie de mobiliser les entrepreneurs qui ont un gros impact dans l’économie du Québec d’embarquer», avoue Maxime Boyer qui, déjà, palpe l’intérêt d’autres joueurs de l’industrie.
Au cours des prochains mois, Globocam envisage même de créer un mouvement, et de mettre aux défis les employeurs de la province à oser prendre soin de leur équipe différemment, au-delà des salaires et des avantages sociaux traditionnels.
«Nos employés, c’est le poumon de l’économie», rappelle le grand patron.
Télétravailler ou ne pas télétravailler, telle est la question qui cause des émois dans bien des entreprises.
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