Sa stratégie de recrutement en TI diffère en deux points de celle utilisée pour tous autres employés, d'après sa cheffe du capital humain et de la raison d'être, Josée Girard. (Photo: courtoisie)
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RHÉVEIL-MATIN. Devant le constat que le secteur immobilier ne figurait pas sur le radar des jeunes qui quittent les bancs d’école en technologie de l’information (TI), Ivanhoé Cambridge s’est mis en mode séduction. Et, déjà, ça lui rapporte d’après Josée Girard, sa cheffe du capital humain et de la raison d’être.
En 2022, l’organisation a lancé en partenariat avec HEC Montréal et FSA ULaval le Défi i3c, un concours dans lequel huit équipes de trois étudiants tentent d’identifier quels sont les villes et les lieux innovants grâce à leur aisance à faire parler les données.
Supervisés par huit employés du département de TI d’Ivanhoé Cambridge, les 24 participants ont navigué à travers l’organisation, se familiarisant du même coup avec ses rouages, sa culture et ce que fait au quotidien l’entreprise, affirme la dirigeante.
De cette première cohorte dont l’expérience s’est échelonnée jusqu’en février 2023, une personne a décroché un stage dans l’équipe d’analytique avancée, alors que d’autres y feront leurs premiers à l’automne.
La collaboration «avec les universités, c’est la première approche, indique Josée Girard. Ça permet aux gens qui n’ont pas pensé à ce domaine-là de leur donner un projet pour l’amadouer. […] Il faut être plus créatifs aujourd’hui.»
C’est d’ailleurs pourquoi l’aventure sera reconduite cette année, bien que ce soit l’initiative de recrutement la plus gourmande en ressources que la société a déployée jusqu’à présent, confirme la dirigeante.
Démarchage proactif
Le bras immobilier de la Caisse de dépôt et placement du Québec n’a pas que les étudiants dans son viseur. Proactive, elle fait du démarchage direct sur LinkedIn, raconte la patronne, car la demande est forte : «On le fait déjà un peu pour tout le monde, mais surtout pour les gens en TI quand on voit des profils intéressants. On les contacte pour mieux les comprendre, eux et leurs intérêts.»
Certes, les dernières vagues de mises à pied dans le secteur de la technologie ont légèrement regarni le bassin de talents disponibles, mais le répit sera de courte durée, d’après Josée Girard.
Afin d’éviter d’être constamment en recrutement, Ivanhoé Cambridge tente de fidéliser ses équipes – une stratégie aujourd’hui essentielle pour bon nombre d’organisation – grâce à sa «proposition de valeur» autant en matière de santé et mieux-être que d’environnement de travail.
La patronne constate par exemple que ses spécialistes des TI préfèrent bosser du confort de leur chez-soi. Or, étant une société qui évolue dans le milieu de l’immobilier et qu’elle souhaite avoir davantage d’employés sur le plancher, elle dit redoubler d’efforts pour le rendre leurs pieds carrés attrayants.
«C’est encore plus important pour ces employés, car ils pourraient très bien travailler de la maison toute leur vie, croit Josée Girard. En même temps, on sait que la productivité et la collaboration ne sont pas pareilles quand on est juste de la maison.»
Ce souci s’est matérialisé en des salles de «scrum» lors du grand chantier de réaménagement de l’espace qu’a entamé Ivanhoé Cambridge dans ses bureaux de Montréal.
«On a collaboré avec un comité spécial pour adapter leur étage à leur façon de travailler. C’est pourquoi le leur diffère un peu des autres qui, dans l’ensemble, sont plutôt similaires», raconte la cheffe du capital humain.
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