MAUDITE JOB! Vos interrogations. Les solutions d’Olivier Schmouker.
Q –«J’ai beau répéter sur tous les tons qu’il faut être ponctuel à nos réunions virtuelles, et même prendre soin de sa tenue par politesse pour les autres, rien n’y fait. Il y a toujours un membre de l’équipe que je dirige qui est en retard ou qui a une apparence négligée. Ça me fait bouillir de colère, et je perds tous mes moyens en réunion. Y a-t-il un truc magique pour me calmer ?»– Nicholas
R. –Cher Nicholas, rassurez-vous, votre irritabilité exacerbée est naturelle, elle découle des bouleversements professionnels qui nous sont imposés en raison de la pandémie du nouveau coronavirus. Cela étant, comme vous l’indiquez fort judicieusement, celle-ci est néfaste pour vous-même comme pour vos collègues. La bonne nouvelle, c’est qu’il existe bel et bien un truc pratique susceptible de vous aider, tirée de la méthode Sedona. Concoctée par le coach américain Hale Dwoskin, cette astuce vise à apprendre à lâcher prise, en deux étapes:
Serrez votre crayon très fort.
Munissez-vous d’un crayon et levez-vous pour vous installer au milieu de la pièce où vous vous trouvez. Puis, placez le crayon dans votre paume, serrez-le très fort et retournez le poing, paume vers le sol. Oui, serrez-le très très fort, en fermant les yeux et en visualisant le problème qui vous taraude (dans le cas présent, cet employé qui n’était pas bien rasé lors de la dernière réunion virtuelle, ou encore cette employée qui a encore trouvé un prétexte bidon pour ne se connecter qu’à cinq minutes de la fin).
Lâchez votre crayon.
À l’instant où vous sentez la moutarde vous monter au nez, posez-vous une première question: «Qu’ est-ce qui retient le crayon ?»La réponse est évidente:votre poing. Puis, la seconde:«Comment puis-je me débarrasser du crayon ?»La réponse est tout aussi simple:ouvrez grand les doigts.
Que s’est-il passé ? Le crayon est tombé d’un coup, et vous venez de réaliser que vous pouvez abandonner votre obsession tout aussi aisément. Oui, vous pouvez vous libérer d’une idée qui vous nuit en lâchant prise, en la supprimant du petit coin de votre tête où elle se loge. Par exemple, pour arrêter de songer aux retards ou à l’allure des membres de votre équipe, vous pourriez raccourcir la prochaine réunion, la faire passer de 30 à 15 minutes:ça forcera chacun, y compris vous, à aller à l’essentiel sans jamais se déconcentrer, et ça empêchera tout retard – les retardataires se mordront les doigts une fois, pas deux, de se connecter en vain à une réunion déjà terminée.