Le climat de travail ne peut être au mieux lorsqu’il y a de la souffrance. (Photo: 123RF)
BLOGUE INVITÉ. Le rideau est tombé sur la semaine nationale de la santé mentale qui se déroulait du 2 au 8 mai. En avez-vous parlé? Avez-vous tendu l’oreille ou partagé votre expérience? La campagne 2022 se déroulait sous le thème de l’écoute et de l’empathie. Ça me parle énormément dans mon domaine.
Le climat de travail ne peut être au mieux lorsqu’il y a de la souffrance. Et devant cette souffrance, un climat de travail lourd, voire toxique, ne peut s’améliorer en l’absence d’écoute et d’empathie.
Nos milieux de travail ont besoin d’humains et de leaders avec cette capacité de partager les sentiments des autres, d’être sensibles à leur réalité et de faire preuve de compréhension. Ils ont besoin de ces gens qui ont la capacité de prendre le temps, de poser les bonnes questions (ou des questions, tout court!), et surtout d’écouter les réponses, et de ceux qui ne fuient pas l’inconfort d’une confidence ou d’un appel à l’aide d’un collègue.
Écouter ne veut pas dire être d’accord. Il s’agit selon moi de la plus belle manifestation empathique de prendre acte de la situation de l’autre.
Parle-moi. Je t’écoute. Ça ne va pas. Je suis là. Je vais prendre le temps. Prends ton temps.
C’est simple, non? Malheureusement pas pour tout le monde. Mais rassurez-vous, ça se cultive.
Le printemps arrive enfin, il n’y a pas que les semis qu’on met en terre qui méritent amour et entretien. Nos semis intérieurs également, ceux qu’on cultive pour devenir un meilleur collègue ou un meilleur leader. Vos semis de tomates s’achètent facilement, votre semi d’empathie, lui, demandera peut-être un peu plus de recherche. Mais une fois trouvé, et une fois que vous aurez pris l’engagement de le cultiver, sachez que l’individu lui-même en sort grandi et gagnant en étant plus près de ses propres sentiments, et de ce qu’il vit, et beaucoup plus à l’écoute. Lorsqu’on se connaît mieux soi-même, il est tellement plus facile d’être à l’écoute des autres.
Avec le retour au bureau et au tournant de deux années difficiles, la semaine de la santé mentale aurait facilement pu devenir le mois ou l’année de la santé mentale. Pour certains, ce retour se fera sous le signe de la construction (ou de la reconstruction) pour bâtir un climat de travail inspirant, bienveillant, stimulant, accueillant et surtout respectueux. Plus que jamais l’écoute et l’empathie seront au cœur de la réussite d’un tel retour.
Année après année, cette campagne me rejoint à 100%.
Cette année, ces mots me parlent tout particulièrement : pour s’épauler, il faut d’abord s’écouter. Créons un espace pour #ParlerPourVrai.