Le taux de chômage québécois bat un autre record
lesaffaires.com, AFP et Presse canadienne|Publié le 06 septembre 2019Le taux de chômage s’est maintenu à 5,7 % le mois dernier au Canada, tandis qu'il a atteint 4,7% au Québec.
Le taux de chômage s’est maintenu à 5,7 % le mois dernier au Canada en raison d’une augmentation du nombre de personnes actives sur le marché du travail, selon Statistique Canada.
L’emploi a progressé de 81 000 en août au pays, principalement dans le travail à temps partiel.
La majeure partie de l’augmentation de l’emploi en août au pays a été observée au Québec et en Ontario.
L’agence fédérale précise qu’au Québec, le taux a peu varié, s’établissant à 4,7 %, le plus bas depuis que des données comparables sont devenues disponibles en 1976, et le plus bas parmi toutes les provinces canadiennes le mois dernier. L’emploi a progressé de 20 000 ; des hausses ont été observées dans un certain nombre de secteurs, particulièrement dans la finance, les assurances et les services immobiliers et de location.
L’emploi en Ontario a progressé de 58 000 en août et le taux de chômage a peu varié, s’établissant à 5,6 %.
Au Nouveau-Brunswick, 2300 personnes de plus travaillaient en août et le taux de chômage a peu varié, se fixant à 8,6 %.
À l’Île-du-Prince-Édouard, le taux de chômage a augmenté, passant de 8,4 à 8,9 %. Il a aussi progressé en Nouvelle-Écosse, de 7,4 à 7,9 %.
Forte création d’emplois avant les élections
Malgré cette forte création d’emplois, le taux de chômage est resté identique au niveau du mois de juillet « en raison d’une augmentation du nombre de personnes actives sur le marché du travail », a expliqué Statistique Canada dans un communiqué.
Ces chiffres sont de bon augure pour le premier ministre libéral Justin Trudeau, alors que les Canadiens sont appelés aux urnes le 21 octobre. Légalement, M. Trudeau a jusqu’au 15 septembre pour déclencher la campagne électorale et dissoudre le Parlement, mais une source dans son entourage a indiqué jeudi à l’AFP que cela allait avoir lieu dans les prochains jours.
Les nouveaux emplois ont été créés surtout dans la finance, les assurances, l’immobilier ou encore l’éducation. « En revanche, l’emploi a diminué dans les services aux entreprises, les services relatifs aux bâtiments et les autres services de soutien », a souligné Statistique Canada.
La situation économique au Canada, dixième économie de la planète, est donc au beau fixe, même si la Banque du Canada a averti mercredi qu’un ralentissement était à craindre au deuxième semestre.
Malgré une accélération de la croissance du PIB au deuxième trimestre de 3,7 %, qui « a dépassé les attentes », la Banque « s’attend à ce que l’activité économique ralentisse pendant la deuxième moitié de l’année », a-t-elle expliqué en annonçant le maintien de son taux directeur à 1,75 %.
Ceci, car la relance plus rapide que prévu de l’immobilier « pourrait accroître les niveaux d’endettement déjà élevés des ménages », mais aussi, car « les dépenses de consommation ont affiché une faiblesse inattendue » bien que « les salaires ont encore augmenté ».