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Leaders, voici quoi faire si vous menez une trop grande équipe

Catherine Charron|Publié le 23 octobre 2023

Leaders, voici quoi faire si vous menez une trop grande équipe

Ce n'est pas pour autant une raison de remettre votre démission. (Photo: 123RF)

RHéveil-matin est une rubrique quotidienne où l’on présente aux gestionnaires et à leurs employés des solutions inspirantes pour bien commencer leur journée. En sirotant votre breuvage préféré, découvrez des astuces inédites pour rendre vos 9@5 productifs et stimulants.


RHÉVEIL-MATIN. Si vous vous sentez tiraillé dans toutes les directions, et craignez que vous passent sous le nez des informations cruciales, il y a fort à parier que la taille de votre équipe dépasse vos capacités, d’après le professeur en gestion du Culverhouse College of Business de l’Université de l’Alabama, Vishal Gupta.

Il n’existe pas de «règle du pouce» ou d’ordre de grandeur recommandé pour identifier quelle est la taille d’équipe idéale. Le nombre d’employés à charge optimal dépendra de plusieurs facteurs, dont le type de tâches à superviser et l’expérience du dirigeant.

Pas la peine pour autant de scinder en deux son équipe, ou encore de tirer sa révérence, si on se fie à ce papier du Harvard Business Review: c’est plutôt l’occasion d’apprendre à s’appuyer sur le savoir-faire de ses collègues et de valoriser leur autonomie, un ingrédient essentiel à l’engagement et à leur productivité, rappelle Tiffany McDowell, celle qui mène la division du service-conseil en ressources humaines du bureau américain d’EY.

Ainsi, sans surprise, un leader débordé doit éviter à tout prix de «microgérer» ses coéquipiers. En plus de nuire à leur motivation, il les empêche de développer de nouvelles compétences.

Plutôt que de dépenser son énergie à tenter de tout contrôler, ce gestionnaire aura du temps pour se pencher sur les grands objectifs et les décisions névralgiques pour son département. Et lorsque ses collègues seront confrontés à des embuches, il pourra les aiguiller dans la bonne direction.

Chaque jour devrait donc débuter avec une réunion dans laquelle les membres de l’équipe informent leur dirigeant des progrès qu’ils ont effectués la veille. Celui-ci devrait s’intéresser aux défis rencontrés, et demander de quelle manière il peut les aider à y remédier, suggère Vishal Gupta.

 

Trouver le juste équilibre

Lorsqu’il ne sait plus où donner de la tête, les dirigeants peinent bien souvent à jongler entre leurs cibles personnelles et celles de l’équipe. Le hic, prévient le professeur, c’est qu’un employé convaincu que son patron se consacre davantage à assouvir ses propres ambitions qu’à contribuer au bien commun aura des conséquences négatives à long terme.

Cela signifie que même si le gestionnaire se sent débordé, il doit arrêter sa course contre la montre et accorder de l’attention à ses coéquipiers. Autrement, sa qualité de leader à leurs yeux pourrait en pâtir. Ce faisant, pendant les réunions en tête à tête par exemple, il doit être présent, et ne pas se laisser distraire par des notifications.

Et aux leaders qui seraient tentés de diminuer le nombre de personnes à leur charge, cette délicate opération doit être menée avec doigté, soutiennent les deux experts. Mal exécutée, elle pourrait laisser entendre qu’ils ne souhaitent plus occuper un poste de gestion, ou encore qu’ils ne sont pas dotés des compétences pour le faire.

La clé, c’est de clairement démontrer en quoi une si grande équipe représente un défi, et d’apporter des solutions afin que l’organisation n’en pâtisse plus.

 

 

 

Télétravailler ou ne pas télétravailler, telle est la question qui cause des émois dans bien des entreprises en cette rentrée 2023.

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