Peu d'entreprises ont mis en place des programmes pour freiner la propagation du surmenage. (Photo: Tim Gouw pour Unsplash)
RHéveil-matin est une rubrique quotidienne où l’on présente aux gestionnaires et à leurs employés des solutions inspirantes pour bien commencer leur journée. En sirotant votre breuvage préféré, découvrez des astuces inédites pour rendre vos 9@5 productifs et stimulants.
RHÉVEIL-MATIN. Si la reprise économique va bon train au pays, les effets plus insidieux de la pandémie sur vos employés, eux, se font aussi davantage sentir, six mois après la première mouture de l’étude Forward Together, du fournisseur de logiciels britannique Sage.
En effet, dans sa plus récente édition, 56% des dirigeants canadiens disent être préoccupé par l’épuisement professionnel de leurs salariés, ce qui représente un bond de 6 points de pourcentage par rapport à mars dernier. Les entreprises publiques et à but non lucratif sont celles où cette inquiétude touche le plus de gestionnaires (70%), suivies de près par celles du secteur de la consommation (65%).
Même les travailleurs s’en soucient davantage (40%). Malgré cette hausse, 60% des sociétés de 50 à 499 employés n’ont toujours rien mis en place pour freiner la propagation du surmenage au sein de leur organisation, constate-t-on.
Le nombre de dirigeants qui peinent à fidéliser ses talents a aussi grimpé, parmi les 786 sondés, alors que la reprise économique force davantage d’entre eux à engager pour supporter leur croissance. Près de 60% disent carrément que c’est devenu plus difficile qu’en mars de recruter.
L’une des raisons qui expliquent ce phénomène serait que les besoins des travailleurs ont évolué et que leur niveau de satisfaction à l’égard de leur employeur a diminué. Il aurait glissé de 8%, à 53%. Près de 20% des 1506 Canadiens sondés ont même changé de boulot au cours des six derniers mois.
Si 35% d’entre eux désiraient simplement saisir de nouvelles occasions, 32% étaient en quête d’un meilleur salaire ou encore d’un équilibre entre la vie personnelle et le travail dans 22% des cas.
Le spécialiste des logiciels de comptabilité et de gestion des ressources humaines Sage constate aussi une inadéquation entre les bonifications des conditions de travail espérées des employés et celle que souhaite donner leur patron. Elle tire cette conclusion du fait que la moitié des travailleurs aimerait une augmentation de leur rémunération ou des programmes plus généreux pour aider à leur santé mentale (74%) alors que 27% des entreprises comptent le majorer ou les améliorer (30%). C’est pourquoi, selon elle, ces équipes de direction peinent autant à trouver des talents.
Au même titre que certains employés espèrent de meilleures conditions pour contribuer à leur bien-être, comme des avantages sociaux (65%) et des journées pour prendre soin de soi (64%), seuls 25% des organisations ont répondu à la première demande et 32% à la deuxième.
D’où l’importance, selon l’équipe de Sage, que les employeurs soient réellement à l’écoute de leurs travailleurs pour que leurs efforts visant à faire prospérer leur entreprise porte fruit.
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