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Les augmentations salariales devraient ralentir en 2024

Catherine Charron|Mis à jour le 26 avril 2024

Les augmentations salariales devraient ralentir en 2024

Au Québec, les employeurs prévoient relever de 3,7% le revenu de leurs travailleurs. (Photo: 123RF)

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RHÉVEIL-MATIN. Même si on observe un ralentissement des hausses salariales en 2024, pas de panique: les niveaux de croissance attendus sont encore historiquement hauts, d’après les experts de Normandin Beaudry.

Dans la 13e édition de son enquête sur les augmentations salariales, le cabinet-conseil spécialiste de la rémunération remarque qu’au Québec, l’an prochain, les employeurs prévoient relever de 3,7% le revenu de leurs travailleurs, après l’avoir fait bondir de 4,3% en 2023 en excluant les gels.

C’est légèrement plus que ce qu’on a observé à l’échelle du pays, à 4,1% cette année. En 2024, les 700 sociétés sondées estiment que la cagnotte remise à leur main-d’oeuvre devrait grimper de 3,6%.

Ce sont les entreprises privées non cotées en Bourse et les organisations à but non lucratif qui mènent la parade avec les plus importantes hausses attendues (3,6%). Suivent de très près les entreprises cotées en Bourse (3,5%), tandis que le public et le parapublic tablent sur un accroissement de 3,3%.

Quelques secteurs d’activité comptent même offrir de plus généreuses augmentations salariales que la moyenne nationale au cours de la prochaine année. Le milieu des services professionnels, scientifiques et techniques, celui des services immobiliers, de location et de location de bail de même que celui des hautes technologies anticipent tous sur un bond de 3,9%.

Les secteurs de la pharmaceutique et de la biotechnologie tout comme celui de la fabrication de biens durables quant à eux misent sur 3,8%.

Les services d’hébergement et de restauration ne sont pas en reste : les employeurs qui y évoluent comptent bonifier de 3,7% le revenu de leurs collègues.

 

Des gels qui se font rares

Rares sont les organisations qui misent sur les gels de salaires pour contrer l’effet de l’inflation sur leurs états financiers. Seuls 2% des répondants canadiens ont dit qu’ils prendraient une pause l’an prochain. Au Québec, le pourcentage est nul.

Normandin Beaudry rappelle qu’avant la pandémie, le nombre d’employeurs qui y avaient recours oscillait entre 3% et 5%. Ce faible attrait est le fruit de la conjoncture, d’après eux, puisque le marché de l’emploi les forcent à offrir une rémunération alléchante si elles comptent embaucher ou garder leurs travailleurs.

Pour cette raison d’ailleurs, plus de la moitié des sociétés interrogées «n’ont mis aucune mesure en place pour faire face à un possible ralentissement économique», rapporte-t-on dans une note.

Prudence à l’horizon

N’empêche que l’on constate une «certaine prudence», d’après les experts de Normandin Beandry.

En effet, l’augmentation salariale enregistrée en 2023 est plus faible que celle annoncée lors des projections diffusées en février de cette année. Excluant les gels, les entreprises canadiennes et québécoises avaient respectivement tablées sur 4,2% et 4,4%.

«Au cours des dernières années, nous avions observé l’inverse, c’est-à-dire des budgets accordés supérieurs aux budgets prévus», ajoute-t-on.

Le budget supplémentaire d’augmentations salariales, qui sert par exemple à les rendre plus compétitifs en fonction du marché, à fidéliser des employés ou encore à corriger des problèmes d’iniquité a aussi été légèrement sous les prédictions au Canada, atteignant 1,3% et non 1,4%.

À l’inverse, celui des organisations québécoises a été plus important qu’anticipé et plus populaire : 52% des entreprises sondées y ont eu recours et ont magnifié leurs dépenses de 1,6%, alors qu’on tablait plutôt sur un taux d’adoption de 44% et sur une bonification de 1,5%.

 

Télétravailler ou ne pas télétravailler, telle est la question qui cause des émois dans bien des entreprises en cette rentrée 2023.

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