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Les leaders de l’équité de genre sont encore peu nombreux

Catherine Charron|Mis à jour le 18 juin 2024

Les leaders de l’équité de genre sont encore peu nombreux

Deloitte appelle les entreprises à en faire plus en matière d'équité des genres. (Photo: Brooke Cagle pour Unsplash)

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RHÉVEIL-MATIN. Dans le plus récent rapport «Women @ Work 2024 : A global Outlook», Emma Codd et Elizabeth Faber, respectivement cheffe de l’équité, de la diversité et de l’inclusion et cheffe personne et mission de Deloitte, appellent les entreprises à en faire plus en matière d’équité des genres.

En cinq ans, le nombre de femmes sondées qui font partie des leaders en la matière est demeuré stable à 6%, peut-on constater à la lecture de l’étude d’une cinquantaine de pages.

Plus d’efforts en ce sens ont pourtant de grandes retombées sur cette part de la population qui rencontre encore de nombreuses barrières sur le marché du travail.

En effet, bien que le nombre de femmes qui rapportent vivre un épisode d’épuisement professionnel soit en légère baisse, le portrait que brosse le nouveau coup de sonde est loin d’être réjouissant, surtout si les répondantes font partie d’un groupe minoritaire.

D’après ce coup de sonde passé auprès de 5000 travailleuses d’un peu partout sur le globe, dont le Canada, on apprend qu’encore une fois, la moitié de l’échantillon dit être plus stressé qu’à pareille date l’an dernier.

Cette part grimpe à 60% lorsqu’on n’analyse que les personnes issues de groupes en quête d’équité. Seuls 28% d’entre elles estiment que leur patron les soutienne malgré l’adversité, alors que 44% des femmes faisant partie du groupe ethnique majoritaire sont de cet avis.

On observe un écart similaire lorsque Deloitte leur demande si elles osent parler de leur santé mentale dans leur milieu de travail, ou même de révéler la vraie raison pour laquelle elles doivent s’absenter, si c’est pour prendre soin d’elles-mêmes.

Près de la moitié des femmes qui s’identifient à une minorité ethnique ont dû s’éclipser du boulot l’an dernier pour cette raison, alors que le tiers de celles qui s’identifient à la majorité l’ont fait.

Ce qui freine le plus les répondantes à se commettre, c’est la crainte que la progression de leur carrière écope (20%). Une part presque identique croit que le milieu de travail n’est tout simplement pas l’endroit approprié pour en parler, ou qu’elle n’aura tout simplement pas l’aide appropriée.

 

Le surmenage plombe leur loyauté

Sans surprise, les femmes qui travaillent pendant plus d’heures que celles stipulées dans le contrat qui les lie à leur employeur sont celles dont l’autoévaluation du bien-être physique et mental est le plus faible. Elles représentent 20% des répondantes.

Ça plombe aussi leur niveau de satisfaction à l’égard de leur emploi, leur motivation, leur productivité et leur loyauté à l’égard de leur organisation. Tous flottent autour du 25%, alors que le niveau de satisfaction des femmes qui ne font pas fréquemment d’heures supplémentaires dépasse plutôt les 60%.

Tout comme dans la précédente édition, les employées sondées comptent pour la plupart demeurer à l’emploi de la même entreprise encore un ou deux ans. Près de 30% pourraient rester encore de 3 à 5 ans.

Pour que leurs salariées leur soient fidèles plus longtemps encore, l’employeur doit leur permettre de se développer : 24% disent qu’elles le feraient, car elles ont de nombreuses occasions d’apprendre de nouvelles choses, et 23% espèrent surtout pouvoir grimper les échelons de l’organisation.

Toutefois, parmi les 16% qui ont remis leur démission l’an dernier, c’est le salaire et les avantages sociaux insuffisants qui les ont surtout convaincus de tirer leur révérence (18%).

 

Les leaders de l’équité de genre en bénéficient

Chez les employeurs que Deloitte qualifie de «leaders de l’équité de genre», le portrait est tout autre, est-il indiqué dans le rapport diffusé le 24 avril 2024.

Plus de 70% des répondantes qui croient travailler pour une telle organisation se trouvent productives et motivées au travail, sont bien dans leur corps et dans leur tête, et se sentent loyales à l’égard de leur patron. Plus de 60% d’entre elles comptent même demeurer dans l’entreprise pour au moins trois ans.

«Ils récoltent les fruits de leurs efforts en matière d’attraction et de fidélisation des femmes. On a beaucoup à apprendre d’eux», conclut-on dans le rapport.

 

 

Télétravailler ou ne pas télétravailler, telle est la question qui cause des émois dans bien des entreprises.

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