Non, non et non, les Québécois ne veulent pas revenir au bureau!
Olivier Schmouker|Publié le 02 septembre 20201 Québécois sur 3 est anxieux à l'idée d'y remettre les pieds... (Photo: Emir Saldierna pour Unsplash)
BLOGUE. Une bouffée d’angoisse étrangle nombre de Québécois à la simple idée de devoir revenir quotidiennement au bureau, après des mois et des mois de télétravail. Une angoisse d’autant plus prégnante que l’échéance approche : aujourd’hui, ils ne sont plus que 14% à avoir hâte de remettre les pieds au bureau, alors que ce pourcentage était de 33% il y a de cela quelques mois, selon une étude d’ADP Canada.
Ainsi, 14% des Québécois se disent anxieux à l’idée du retour au bureau. À cela s’ajoutent 18% de Québécois qui disent carrément qu’il n’est plus question pour eux d’y revenir, quitte, pour cela, à démissionner. Ce qui fait que 1 Québécois sur 3 (32%) ne veut plus entendre parler du bureau. Ni plus ni moins.
Si on leur laissait le choix, 59% des Québécois préféreraient travailler de la maison au moins trois jours par semaine. Mais, bien entendu, sans devoir subir pour autant une diminution de salaire : ils ne sont que 4% à dire qu’ils pourraient envisager une telle éventualité, et encore, si elle était accompagnée d’une diminution des heures travaillées.
Ce n’est pas tout. La plupart des Québécois pensent que le télétravail ne peut aucunement nuire, ni à l’employeur ni à eux-mêmes. Par exemple, ils sont 64% à estimer que les télétravailleurs ont les mêmes chances de promotion et d’avancement de carrière que les autres. C’est bien simple, ils sont 27% à considérer que les employés pourront tous travailler à distance «dans le futur».
L’étude montre aussi un fort penchant pour les options de travail flexibles, «ce qui indique qu’un changement majeur à l’égard du milieu de travail est bel et bien en train de voir le jour au Québec», selon Giorgiana Munteanu, conseillère RH sénior, d’ADP Canada. De fait, 1 Québécois sur 4 (28%) aimerait jouir d’horaires de travail flexibles, et ils sont 29% à considérer que les employeurs offriront une telle possibilité «d’ici les cinq prochaines années».
Le hic? C’est qu’il semble que les employeurs du Québec ne sont pas sur la même longueur d’onde: un récent sondage montre qu’à Québec les employeurs en ont assez de «l’expérience forcée du télétravail», si bien qu’ils sont en train de s’arranger pour qu’il n’y ait plus que 17% des employés de la région qui puissent travailler de chez eux d’ici la fin de 2020.
Comme quoi, on peut s’attendre à un terrible bras de fer entre employés et employeurs dans les prochaines semaines, voire les prochains mois, au sujet du télétravail. À suivre, de toute évidence…
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