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RHétention: même la construction doit être flexible

Catherine Charron|Publié le 07 février 2022

RHétention: même la construction doit être flexible

Lorsqu’une employée trouve un environnement de travail et un gestionnaire sensible à sa situation, elle demeure en place plus longtemps. (Photo: 123RF)

RHéveil-matin est une rubrique quotidienne où l’on présente aux gestionnaires et à leurs employés des solutions inspirantes pour bien commencer leur journée. En sirotant votre breuvage préféré, découvrez des astuces inédites pour rendre vos 9@5 productifs et stimulants.


RHÉVEIL-MATIN. Secteur de la construction, la meilleure manière de fidéliser vos employées, c’est de leur permettre de concilier leur travail et leur vie personnelle. Et ce, même si les contraintes de votre milieu le rendent aussi flexible qu’une planche de «plywood».

En effet, dans de telles conditions, vos salariées demeurent plus longtemps à votre emploi et pensent moins à laisser tomber leur profession que leur homologue masculin, ont pu démontrer deux chercheuses.

D’abord identifiée par un sondage mené par le ministère de la Famille, l’épineuse question de la conciliation travail-vie privée a fait l’objet d’une étude de deux professeures du Département d’organisation et ressources humaines de l’ESG UQAM, Mélanie Trottier et Mélanie Lefrançois en collaboration avec la Commission de la construction du Québec.

Certes, hommes et femmes de ce milieu peinent à trouver un bon équilibre. Les deux n’ont toutefois pas les mêmes ressources lorsqu’ils doivent piler sur leur vie familiale.

Tandis que les répondants masculins s’appuient sur leur partenaire, leurs homologues féminines, elles, «demeurent les principales responsables de l’organisation familiale et elles tentent de trouver des solutions», a indiqué Mélanie Lefrançois dans un papier de l’UQAM.

Cette réalité fait donc en sorte que les femmes de la construction se tournent vers des emplois davantage flexibles que ceux dans leurs cordes pour jongler entre leurs obligations familiales et professionnelles. Et les plus petites entreprises semblent être celles qui offrent le moins ce genre d’attrait.

Les professeures ont observé que lorsqu’une employée trouve un environnement de travail et un gestionnaire sensible à sa situation, elle demeure en place plus longtemps, chose qui n’est pas toujours vraie chez leurs collègues masculins.

Dans un secteur à la merci de «la livraison des matériaux», de «la météo», et de «la chaîne de sous-traitance complexe», il peut paraître difficile d’avoir une telle ouverture, concèdent Mélanie Trottier et Mélanie Lefrançois.

Comment changer la donne? Grâce à des mesures aussi simples que de transformer les heures supplémentaires non pas en argent, mais en temps, ou même de prendre des appels personnels sur le chantier. «L’écoute du supérieur immédiat» semble toutefois être la clé.

 

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