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Télétravailler nuirait moins à votre carrière qu’avant

Catherine Charron|17 février 2023

Télétravailler nuirait moins à votre carrière qu’avant

Moins d'employés croient que les opportunités sont offertes à ceux qui travaillent davantage au bureau. (Photo: 123RF)

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RHÉVEIL-MATIN. Plus le temps passe depuis l’adoption massive du télétravail, moins il constitue un frein au développement de la carrière des Canadiens, si on se fie à la deuxième édition de l’étude sur le travail hybride de l’entreprise informatique Cisco.

En effet, le coup de sonde mené entre le 9 et le 15 décembre 2022 par Angus Reid soulève que 38% des répondants pensent que les travailleurs plus présents au bureau se voient offrir davantage de promotions que ceux qui bossent au moins en partie de la maison. En 2021, ce chiffre atteignait plutôt 46%.

N’en demeure pas moins que plus du tiers des personnes interrogées craignent que le télétravail nuise à leur cheminement, bien qu’il permette d’avoir un meilleur équilibre de vie. Ce sont 80% des Canadiens qui indiquaient l’an dernier que le travail à distance avait un impact positif sur leur bien-être, alors qu’ils étaient 71% à être de cet avis dans la précédente édition.

De plus, «les politiques de travail flexible ont une incidence directe sur le fait […] de conserver ou de quitter un emploi» pour un plus grand nombre de salariés, souligne Cisco dans son communiqué. Leur part est passée de 77% à 81% en un an. Au Québec, ça concerne 86% des personnes sondées.

Le télétravail n’est donc plus qu’un «avantage», mais bien un «incontournable» pour nombre d’employés canadiens. Or, leurs patrons ne semblent pas tous enchantés par cette situation, car Cisco dit avoir observé «une nette divergence entre [leurs] préférences […] quant à l’avenir du télétravail».

 

Des patrons québécois plus flexibles

Le sondage démontre que 54% des entreprises canadiennes questionnées ont demandé à leurs employés de remettre les pieds au bureau plus souvent, ou du moins prévoient le faite. Parmi les 61% qui exigent de faire acte de présence, plus de la moitié s’attendent à voir leurs travailleurs de 2 à 3 jours par semaine.

«Ils les obligent à revenir au bureau sans y apporter une valeur ajoutée différente. Avec ce qu’on vient de traverser, quand on sait la flexibilité est le deuxième élément évalué lorsqu’un travailleur envisage un emploi, c’est surprenant», dit Jean-Claude Ouellet, vice-président aux ventes et opérations du secteur commercial au Canada chez Cisco.

Notons que moins de 10% des 521 employeurs canadiens interrogé n’offrent aucune politique de télétravail.

Les organisations québécoises semblent plus nombreuses à ne pas avoir l’intention d’imposer au cours des prochains mois des conditions de travail plus strictes.

Si 42% des employeurs de la province comptent rapatrier plus souvent sur leur lieu de travail leurs salariés, plus de la moitié ont la même intention à l’échelle du pays.

De plus, 30% des entreprises canadiennes s’attendent à ce que leurs employés se rapprochent de leur lieu de travail s’ils demeurent trop loin pour y venir régulièrement, alors que seuls 9% des répondants québécois sont de cet avis.

«Le Canada continue de faire face à un marché du travail concurrentiel, et un modèle de travail hybride flexible et inclusif qui répond aux gens là où ils sont et là où ils veulent être favorise le recrutement, la rétention des talents, ainsi que le bonheur et le bien-être», rappelle la présidente de Cisco Canada, Shannon Leininger.

 

 

 

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