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Un mal insidieux frappe les employés du Québec!

L'économie en version corsée|Publié le 04 septembre 2019

Un mal insidieux frappe les employés du Québec!

Un mal d'autant plus redoutable qu'il est invisible... (Photo: Dylan Gillis/Unsplash)

CHRONIQUE. Au Québec, quelle est la principale source de stress des employés? C’est le stress financier, selon un sondage récemment mené par l’Association canadienne de la paie (ACP).

En effet, 67% des employés québécois s’inquiètent de la hausse du coût de la vie, qu’il s’agisse de frais d’habitation, des taux d’intérêt, ou encore des taux hypothécaires. De plus, 34% d’entre eux vivent d’un chèque de paie à l’autre, ce qui les empêche d’épargner. Et 21% affirment avoir aujourd’hui des dettes plus élevés qu’en 2018.

Résultat? Les employeurs du Québec en paient directement le prix, comme l’indiquent ces deux chiffres:

– 30 minutes. C’est le temps consacré chaque jour par 19% des Québécois aux questions liées aux finances personnelles plutôt qu’au travail.

– 2,7 G$. C’est la valeur du travail dont sont annuellement privés les employeurs du Québec, en raison des baisses de productivité découlant du stress financier. À noter qu’à l’échelle du Canada ce chiffre avoisine les 16 G$.

«Le stress financier a d’énormes répercussions sur la vie des gens et de leurs familles, ainsi que sur les entreprises et l’économie, dit Peter Tzanetakis, président de l’ACP. Tout comme ils se soucient à présent de la santé mentale de leur personnel, les employeurs canadiens devraient vite prendre des mesures pour accroître le bien-être financier de leurs employés. D’autant plus que de telles initiatives leur donneraient un avantage concurrentiel stratégique dans un contexte de pénurie de main-d’œuvre, en plus de se répercuter positivement sur leurs résultats financiers.»

D’ailleurs, le sondage indique que 71% des employés du Québec aimeraient obtenir de l’information financière au travail même sur des sujets comme la gestion d’un budget ou l’épargne en vue de l’avenir. Ce qui est loin d’être superflu lorsqu’on sait, toujours d’après le sondage de l’ACP, que:

– Les deux tiers des employés n’arrivent pas à épargner au moins 10% de leurs revenus nets (ce qu’il est, en général, recommandé de faire par la plupart des conseillers financiers).

– 38% de ceux qui ont des dettes sur leur carte de crédit croient qu’il leur faudra plus d’un an pour s’en acquitter.

– 5% d’entre eux estiment qu’il leur faudra carrément une décennie pour cela, voire davantage.

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Un rendez-vous hebdomadaire dans Les affaires et Lesaffaires.com, dans lequel Olivier Schmouker éclaire l’actualité économique à la lumière des grands penseurs d’hier et d’aujourd’hui, quitte à renverser quelques idées reçues.

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