Une culture vivante en mode hybride, même pour les gestionnaires
Catherine Charron|Publié le 28 octobre 2022Il ne faut pas confondre «présentiel» et «culture d'entreprise forte» selon The Gallup Organization. (Photo: 123RF)
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RHÉVEIL-MATIN. Contrairement à ce qui circule abondement, le mode hybride ne mine pas l’adhésion de vos employés à votre culture d’entreprise… sauf celle des gestionnaires.
En réalité, selon The Gallup Organization, c’est plutôt la croyance que le présentiel implique une solide culture qui joue de mauvais tours aux organisations.
En effet, bosser en partie de la maison et du bureau permettrait selon le cabinet-conseil américain de souder les équipes, si les leaders s’assurent aussi que des liens se tissent entre ses collègues.
Les employés qui se sentent unis ont 3,7x plus de chance d’être empreint d’une mission au travail, recommandent 5,2x plus leur employeur, et sont 55% moins susceptible de se chercher un nouvel emploi, selon son sondage.
Or, faire acte de présence de 32 à 40 heures par semaine au boulot à lui seul ne créera pas cette adhésion à la culture.
Si 23% des travailleurs américains en mode hybride interrogés par Gallup disent être connectés à leur entreprise, comparativement à 20% dans la population générale, c’est, croit-elle, parce qu’il y a maintenant une intention derrière le présentiel et le travail à distance.
Ça leur donne davantage l’impression que leur employeur se soucie de leur bien-être. «Sentant qu’elle prend soin d’eux, [les employés] adhèrent plus à ses valeurs, à sa mission et à la raison d’être de l’organisation», est-il écrit dans la note qui présente les résultats du sondage.
Cependant, les gestionnaires ne sont pas tout à fait du même avis. Au contraire, le mode hybride fait fondre leur sentiment de connexion avec leur entreprise.
Depuis le début de la pandémie, le travail à distance a surtout été adapté afin de minimiser les effets négatifs sur l’expérience de leurs salariés. Le leader doit s’assurer que ses subalternes demeurent productifs, et en ce sens, ils semblent avoir relevé le défi, non pas sans heurts.
«Les gestionnaires, quant à eux, doivent créer un environnement de travail équitable et engageant pour leur équipe. Ils sont chargés d’interpréter les valeurs et la culture de l’entreprise dans un tout nouveau paradigme», précise-t-on. Ils n’ont pu s’appuyer sur leurs pairs pour naviguer à travers tous ces changements.
Pour remédier à la situation, l’organisation doit impérativement s’assurer que ses gestionnaires ont droit au support dont ils ont besoin, que ce soit grâce à des formations pour être plus outillés ou des réunions plus fréquentes pour échanger.
De plus, la responsabilité de rendre vivante la culture de l’entreprise ne doit pas uniquement leur incomber : elle revient aussi à chaque membre de l’équipe. À vous de trouver la formule qui conviendra le mieux.
Chose certaine, pour profiter de l’effet positif que peut avoir le travail hybride sur l’adhésion à la culture de l’organisation, l’entreprise doit être à l’écoute des besoins de ses employés. Et miser sur les liens qui les unissent pourrait bien être la clé.
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